| PSEUDOPODE, subst. masc. A.− BIOL. Prolongement cytoplasmique d'une cellule, d'un organisme unicellulaire, servant à la locomotion, à la phagocytose. Les monocytes possèdent des pseudopodes changeant constamment de nombre, de forme et de position (J. Verne, Vie cellul.,1937, p. 61).L'amibe se déforme vers sa minuscule proie (...) puis se hale à son pseudopode aventuré et s'y rassemble (Valéry, Variété V,1944, p. 206).V. amiboïsme ex. : Chez les animaux inférieurs, tels que les hydres d'eau douce, qui possèdent un sac digestif, les cellules de l'endoderme émettent vers l'intérieur de la cavité des pseudopodes semblables à ceux des amibes et qui englobent les particules solides susceptibles de servir d'aliments.
Calmette, Infection bacill. et tubercul.,1920, p. 145. B.− P. anal. (de forme). Prolongement. Le liquide rampait lentement sur les carreaux en poussant ses pseudopodes vers le pied d'une chaise (Sartre, Âge de raison,1945, p. 277). − [Dans un cont. plais.] Synon. de pied.Trop souvent une grosse dame (...) dérangeait tout un rang d'assistants pour gagner sa place (...) Il fallait entendre (...) les invectives. « A-t-elle fini de pousser ses pseudopodes, celle-là! » (L. Daudet, Dev. douleur,1931, p. 186). Prononc. : [psødɔpɔd]. Étymol. et Hist. 1. 1801-02 zool. nom d'une famille de crustacés (P.-A. Latreille, Hist. nat. gén. et partic. des crustacés..., t. 4, Paris, an X, p. 256); 2. 1859 biol. (E. Claparède, Ét. sur les infusoires et les rhizopodes ds Mém. de l'Institut national genevois, t. 6, Genève, p. 420). Comp. de pseudo-* et de -pode*. Au sens 2 empr. à l'all. Pseudopodium, att. dep. 1858 (J. Müller, Abhandlung über die Thalassicollen, Berlin, p. 27). Bbg. Quem. DDL t. 25. |