| PSCHENT, subst. masc. ANTIQ. ÉGYPTIENNE. Coiffure, portée par les pharaons et que l'on voit dans la représentation de certains dieux, constituée d'un mortier rouge et d'une mitre blanche, et qui symbolisait la souveraineté sur la Haute et la Basse Égypte. La tête de leurs statues [des Égyptiens] reste un portrait (...), la statue, presque toujours coiffée du pschent est demi-nue (Faure, Hist. art,1909, p. 51).Prononc. : [pskεnt], [pʃ
εnt]. Étymol. et Hist. 1822 (J. F. Champollion, Lettre à Dacier ds Précis du système hiéroglyphique des anc. Égyptiens, Paris, 1828, p. 65 : un souverain la tête ornée de la coiffure royale appelée pschent − coiffure dont l'inscription de Rosette nous a conservé le nom dans son texte grec et nous a retracé la forme dans son texte hiéroglyphique). Empr. à l'égyptien démotique p-skhent, de l'égyptien class. p:śḫm.tj « la double couronne de Haute et Basse Égypte », littéral. « les deux puissantes » (art. déf. masc. p:et sh́ḫm.tj, duel fém. de śḫm.tj « puissante »). Le mot égyptien a été transcrit ψ
χ
ε
ν
τ dans le texte gr. qui figure à la suite des textes hiéroglyphique et démotique sur la pierre de Rosette, découverte en 1799 et déchiffrée par J. F. Champollion en 1822. Fréq. abs. littér. : 23. Bbg. Pohl (J.). Contribution à l'hist. de qq. mots. Arch. St. n. Spr. 1969, t. 205, p. 370. |