| PRÉVISIBLE, adj. Qui peut être prévu. Avenir, catastrophe, crise, résultat prévisible. Par une rencontre si prévisible qu'on ne saurait la nommer un hasard, Tullia, Mariette et Madame du Val-Noble se trouvaient au spectacle ce jour-là (Balzac, Splend. et mis., 1844, p.255).Pour lui [Claude Bernard], les phénomènes de la vie (...) sont aussi prévisibles et déterminables que les phénomènes physico-chimiques (J. Rostand, La Vie et ses probl., 1939, p.142).Parmi les camarades de notre petite équipe, il était celui dont la vie s'annonçait la plus unie, la plus prévisible (Abellio, Pacifiques, 1946, p.20).− Empl. subst. masc. sing. à valeur de neutre. Il s'attendait à l'inattendu; son contraire, le prévisible, le régulier l'eût supris (Arnoux, Double chance, 1958, p.197). Prononc.: [pʀevizibl̥]. Étymol. et Hist. 1844 (Balzac, loc. cit.). Dér. de prévoir*; suff. -ible, v. -able, d'apr. visible*. Fréq. abs. littér.: 52. DÉR. Prévisibilité, subst. fém.Caractère de ce qui est prévisible. La philosophie chrétienne affirme simultanément la contingence et sa prévisibilité, parce qu'elle a dissocié la notion de contingence de celle de hasard et la notion de détermination de celle de destin (Gilson, Espr. philos. médiév., 1932, p.170).Ling. La notion de prévisibilité, empruntée à la théorie de la communication, indique que tout énoncé, tout élément linguistique, étant déterminé plus ou moins par le contexte, est plus ou moins probable; et cette probabilité de l'occurrence d'un énoncé, d'un élément permet de quantifier son «sens». Moins un énoncé ou un élément est probable (prévisible) et plus il porte de sens dans un contexte défini (Ling.1972).− [pʀevizibilite]. − 1reattest. 1932 (Gilson, loc. cit.); dér. sav. de prévisible, suff. -(i)té*. BBG. −Quem. DDL t.13 (s.v. prévisibilité). |