| PRÉCIPITÉ, subst. masc. CHIM. ,,Corps insoluble formé par réaction entre deux ou plusieurs substances en solution, ou par une action physique sur une substance en solution`` (Man.-Man. Méd. 1977). L'hydrogène sulfuré donne dans une dissolution aurifère (...) un précipité de sulfure d'or (Cumenge, Robellaz,Or ds nature, 1898, p.12).Après deux heures de broyage [de l'halloysite], on obtient une émulsion gélatineuse, analogue à un précipité de silice ou d'alumine (Larchevêque,Fabric. industr. porcel., 1898, p.24).♦ Vx. Précipité d'argent. Synon. de arbre de Diane (v. arbre II A 3 b). − P. compar. N'avoir pas soupçonné d'avance son mariage avec Gilberte, qui était apparu soudain, dans ma lettre, si différent de ce que je pouvais penser de chacun d'eux la veille, inopiné comme un précipité chimique, me faisait souffrir (Proust,Fugit., 1922, p.664). − P. métaph. Le problème se transfère tout entier pour chacun sur le plan du bien-vivre selon ces vérités individuelles, et rien qu'individuelles dont parle Nietzsche, et qui à mes yeux, loin d'avoir un caractère spéculatif, sont le dépôt, le résidu, le précipité de l'action pratique (Du Bos,Journal, 1927, p.231). − PHARM. Sel de mercure utilisé en dermatologie ou en ophtalmologie (d'apr. GDEL). ♦ Précipité jaune. Synon. de oxyde mercurique jaune ou de sulfate mercurique basique. (Ds Méd. Biol. t.3 1972). ♦ Précipité rouge. Synon. de oxyde mercurique rouge (ibid.). REM. Précipitant, -ante, adj. et subst. masc.,,[Corps] susceptible de former, dans une solution, un corps insoluble ou, tout au moins, un trouble`` (Méd. Biol. t.3 1972). En cuisant cette alumine hydratée au feu de four 1400o, on obtient de l'alumine très réfractaire, car, pendant cette cuisson, le reste des sels de potasse ou de soude qui a pu servir de précipitant est volatilisé (Larchevêque,Fabric. industr. porcel., 1898, p.21).Elle exige seulement la préparation (...) d'un bon sérum précipitant (Rogerds Nouv. Traité Méd.fasc. 21928, p.492).Le rôle du tanin, comme précipitant des matières azotées [de la bière] est très faible (Boullanger,Malt., brass., 1934, p.61). Prononc. et Orth.: [pʀesipite]. Ac. 1718: pre-; dep. 1740: pré-. Étymol. et Hist. 1. 1553 «oxyde mercurique» (S. Colin, Declaration des abuz et tromperies que font les apothicaires, Tours, 31 ds FEW t.9, p.282a); 1555 (B. Aneau, trad. Trésor de Evonime Philiatre, Lyon, p.267); 2. 1690 «dépôt obtenu par précipitation» (Fur.). Part. passé subst. de précipiter*. |