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PROVIGNEMENT, subst. masc.;PROVIGNAGE, subst. masc.
A.− AGRIC. Action de provigner; résultat de cette action. Synon. marcottage.La nécessité de la reconstitution [des vignobles] par les vignes américaines semble devoir entraîner partout (...) l'abandon des procédés de provignage d'où résulte (...) une irrégularité (...) dans la distribution des ceps (Brunet, Matér. vitic.,1909, p. 15).Le provignage, qui est le couchage en terre d'un sarment ou d'un cep dans le but soit de rajeunir la souche soit d'obtenir un pied supplémentaire, permettait de prolonger indéfiniment la vie d'une plantation (Levadoux, Vigne,1961, p. 49).
Rem. Dans cet empl., provignement ne s'utilise plus.
− P. métaph. Encore la race, l'école et le milieu jouent-ils là dedans [chez des peintres] un plus grand rôle que les hasards de la naissance ou du provignage (Toulet, Notes art,1920, p. 108).
B.− GRAMM., vieilli. [Sous la forme provignement] Procédé de création de mots nouveaux par dérivation. ,,Règle donne par provignement Règlement, réglementer`` (Ac. 1935). Du provignement des noms d'écrivains français (J. Teppeds Vie Lang.1962, p. 204).
Prononc. et Orth. : [pʀ ɔviɳmɑ ̃], [pʀ ɔviɳa:ʒ]. Ac. dep. 1835 : provignement; Littré, Rob., Lar. Lang. fr. : provignage ou provignement. Étymol. et Hist. 1. 1538 provignement « marcottage par provins » (Est.); 1611 provignage (Cotgr.); 2. av. 1615 provignement « action de multiplier par génération » (Pasquier, Recherches de la Fr., p. 192); 3. 1923 provignement « création de mots nouveaux à l'aide de suffixes » (Lar. univ.). Dér. de provigner*; suff. -age* et -ment1*.