| PROVIDENTIALISME, subst. masc. PHILOS. Croyance en une puissance supérieure, divine, qui gouverne le monde, veille sur le destin des individus; en partic., croyance dans le sage gouvernement de Dieu, en sa suprême sagesse. [Le vulgaire] dit que la chance tourne, que la fortune inconstante abandonne ses favoris, qu'à la guerre, comme à la loterie, on ne saurait gagner toujours (...). Mêlez à tout cela un peu de fatalité ou de providentialisme et vous aurez l'idée complète du genre (Proudhon, Guerre et paix,1861, p. 208).Le providentialisme des théologiens (J. Rostand, La Vie et ses probl.,1939, p. 177).Le finalisme et le providentialisme stoïcien (Ricœur, Philos. volonté,1949, p. 447).REM. Providentialiste, adj. et subst.a) Adj. et subst. Partisan du providentialisme. Historiens, théoriciens providentialistes. En ce temps (...) de providentialistes majestueux (Vallès, Le Courrier fr.,19 août 1866ds Quem. DDL t. 7).b) Adj. Qui relève du providentialisme. Philosophie providentialiste. Il est bien curieux de constater que cette confiance optimiste dans la nature, aussi providentialiste en son genre que l'évolutionnisme darwinien, est venue se fondre de nos jours avec la doctrine « matérialiste » pour qui la règle fondamentale de conduite est de s'associer à tout ce qui se développe et d'accélerer la chute de tout ce qui s'affaiblit (Lalande, Raison et normes,1948, p. 97). Prononc. : [pʀ
ɔvidɑ
̃sjalism̭]. Étymol. et Hist. 1853 (Amis de la Justice [L. P. Riche-Gardon, etc.], Providentialisme, sc. gén., révélation directe par les lois vives constitutives de tous les êtres, philos. et christ., rationnels, ou relig. positive universelle). Dér. de providentiel; suff. -isme*. |