| PROSCENIUM, subst. masc. THÉÂTRE A. − Dans l'antiquité gréco-romaine, plate-forme surélevée d'une ou deux marches qui s'étendait entre le fond du théâtre et l'orchestre et sur laquelle jouaient les acteurs. Le décor ne variant jamais dans le proscenium des anciens, ils ne le tenaient jamais voilé (Lar. 19e). B. − Synon. de avant-scène.À partir de ce moment, le Christophe Colomb sur le proscenium sera désigné sous le nom de Christophe Colomb II, le Christophe Colomb sur la scène étant désigné sous le nom de Christophe Colomb I (Claudel,Chr. Colomb, 1929, 1repart., p.1144).Les dégagements latéraux de la scène sont masqués, à défaut de décor peint, par de vastes plans unis plantés obliquement. Le cadre de scène est camouflé par des «staffs» identiques qui rejoignent ainsi la scène et le proscenium (Serrière,T.N.P., 1959, p.82). Prononc. et Orth.: [pʀ
ɔsenjɔm]. Lar. Lang. fr. [-senjɔm] ou [-skenjɔm]. Ac. 1762-1835: proscénium (id. ds Littré); dep. 1878: proscenium (id. ds Rob., Lar. Lang. fr.). Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p.239: un proscénium, plur. des proscéniums. Étymol. et Hist. 1547 (Jean Martin, trad. de Vitruve, Architecture, p.79 ro). Mot lat. proscenium, -ii «devant de la scène», du gr. π
ρ
ο
σ
κ
η
́
ν
ι
ο
ν «id.», comp. de π
ρ
ο
́ «devant» et σ
κ
η
ν
η
́, v. scène. Fréq. abs. littér.: 16. Bbg. Cagnon (M.), Smith (S). Le Vocab. de l'archit. en France de 1500 à 1550. Cah. Lexicol. 1971, no19, p.102. _ Quem. DDL t.7, 18. |