| PROPULSEUR, subst. masc. A. − TECHNOL. Dispositif, appareil destiné à communiquer une propulsion ou une accélération à un engin (bateau, avion, fusée, etc.). Propulseur de fusée, d'un bateau à vapeur; propulseur à gaz, à hélice, à réaction, à énergie nucléaire; propulseur électrique, thermique, électrothermique, nucléaire; propulseur auxiliaire d'un vaisseau spatial. Le navire ayant pour propulseur le feu, la voilure étant l'accessoire. (...) un navire à roues est presque insensible à la voilure qu'on lui met (Hugo, Travaill. mer, 1866, p.101). − P. métaph. On parle d'un boeuf sans coeur qui serait né hier à Lanuvium. C'est évidemment l'image du monde latin, qui n'a plus ce grand propulseur de la vie, la religion (Renan, Drames philos., Prêtre Nemi, 1885, IV, 1, p.587). − Empl. adj. Qui transmet le mouvement de propulsion. Mécanisme, organe propulseur. Piston, cylindre propulseur (Jossier1881). ♦ P. métaph. L'on met si fort en avant les grands sentiments propulseurs, qu'il semble que ce soit eux-mêmes qui trinquent en la circonstance et nous entraînent à notre perte (Gide, Journal, 1940, p.22). B. − ETHNOL., PRÉHIST. Instrument servant à augmenter la force et la précision du lancer d'une arme de jet. Avant la fin du paléolithique déjà, l'homme inventa un appareil destiné à projeter la lance ou le dard avec plus de force, le propulseur. C'est une planchette à laquelle l'arme est fixée soit par un crochet proéminent (...), soit par une rainure (Lowie, Anthropol. cult., trad. par E. Métraux, 1936, p.236). Prononc. et Orth.: [pʀ
ɔpylsoe:ʀ]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1845 adj. et subst. (Besch.). Dér. d'apr. propulsion* du lat. propulsus, part. passé de propellere «pousser devant soi»; suff. -eur2*. |