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PROPRE1, adj. et subst.
I. − Adjectif
A. − Qui appartient exclusivement ou en particulier à (une personne ou une chose).
1. [L'adj. est gén. postposé]
a) [En parlant d'une pers., de l'un de ses attributs ou d'une chose rel. à la pers.] Synon. intrinsèque, original, personnel.Beauté, caractère, destinée, énergie, être, grandeur, idée, identité, individualité, langue, oeuvre, perfection, qualité, rythme, tempérament, valeur, vie, volonté propre. La femme apporte sa nature propre, et son rôle reste très spécial, très différent de celui de l'homme (Durkheim, Divis. trav., 1893, p.23).Le génie propre de La Fontaine fut sans doute en ceci qu'il était comme absent de lui-même, et sans aucun mélange de sa pensée avec ses actions (Alain, Propos, 1921, p.253):
1. N'avoir pas d'intérêt propre en dehors de sa patrie, de son parti, de son idéologie, réduire peu à peu sa vie individuelle jusqu'à ne plus exister qu'en fonction de la chose publique, ce n'est la vocation que d'un très petit nombre d'hommes. Mauriac, Journal occup., 1944, p.319.
En partic.
Amour-propre*.
Loc. En main(s) propre(s). V. main 1reSection I D 1 b α.
b) [En parlant de caractéristiques d'une collectivité, d'un groupe organisé] Fête, gouvernement, loi propre. Chaque espèce de gouvernement a son caractère propre. Le caractère de la démocratie est une mobilité continuelle (Lamennais, Religion, 1825, p.34).La plèbe se donnait des institutions propres. La dualité de la population romaine devenait de jour en jour plus manifeste (Fustel de Coul., Cité antique, 1864, p.387):
2. ... l'école est une société d'un certain genre, bien distincte de la famille, bien distincte aussi de la société des hommes, et qui a ses conditions propres et son organisation propre, comme aussi son culte et ses passions propres. Alain, Propos, 1925, p.664.
Budget propre, crédits propres. Budget, crédits spécialement affecté(s) à un service. Les unités d'enseignement et de recherche non dotées de la personnalité juridique disposent d'un budget propre intégré dans le budget de l'établissement dont elles font partie (Loi orient. enseign. sup., 1968, p.17).
c) [En parlant de caractéristiques de choses] Le pouce a deux extenseurs propres. Le long (cubito sus-phalangien) (...). Le court (cubito sus-onguien) (Cuvier, Anat. comp., t.1, 1805, p.322).L'arc-en-ciel est un objet matériel, teint de couleurs propres, occupant dans le ciel une place déterminée (Cournot, Fond. connaiss., 1851, p.10).
d) Empl. techn.
α) ASTRON. Mouvement propre à un astre. Mouvement particulier à un astre indépendamment des mouvements réels ou apparents des autres astres ou corps célestes. Les étoiles ont des mouvements propres individuels. Un catalogue d'étoiles fondamentales contient les positions et les mouvements propres (c'est-à-dire les coordonnées équatoriales et leurs variations annuelles) d'un petit nombre d'étoiles brillantes (Hist. gén. sc., t.3, vol. 1, 1961, p.133).
β) DR. Biens propres. Biens personnels apportés par la femme ou le mari et n'entrant pas dans la communauté. Corneille avec ses biens propres, ses gratifications, les revenus de ses pièces, menait une vie fort honorable et pourvut sans peine à l'entretien de ses quatre fils et de ses trois filles (Brasillach, Corneille, 1938, p.395).
γ) LINGUISTIQUE
GRAMM. Nom propre (p.oppos. à nom commun). V. nom III.Syntaxiquement, les noms propres présentent des propriétés particulières; ils sont autodéterminés, ce qui entraîne souvent l'absence d'article défini dans l'emploi courant (Jean, Dupont, Paris) ou bien la présence obligatoire du seul article défini (Le Brésil, la France) (Ling.1972).
SÉM. Sens propre. Sens ou signification qui constitue la propriété fondamentale du mot en se référant à la nature de l'objet auquel le mot s'applique. Synon. sens littéral*, p.oppos. à sens figuré, sens dérivé.Expressions qui, passant ensuite d'un sens propre à un sens général, d'un sens physique à un sens moral, causèrent, par leurs équivoques et leurs synonymes, une foule de méprises (Volney, Ruines, 1791, p.240).L'intelligence n'est point faite pour penser l'évolution, au sens propre du mot, c'est-à-dire la continuité d'un changement qui serait mobilité pure (Bergson, Évol. créatr., 1907, p.164).
δ) LITURG. CATH. Préface propre. V. préface B.
ε) MATH. [En algèbre linéaire et en calcul matriciel] Vecteur propre. On appelle vecteur propre de A un vecteur V non nul dont l'homologue dans l'application linéaire de matrice A est de la forme λV; le nombre λcorrespondant est appelé valeur propre (ou valeur caractéristique) (J. Bouteloup, Calcul matriciel élém., 1978, p.118).
2. [Suivi de la prép. à] Particulier à, spécifique de.
a) Propre à + nom de pers. (ou animal) ou coll.Il n'y a pas qu'un langage propre à une époque. Il y a un langage propre à chaque écrivain de génie (A. France, Vie littér., 1888, p.253).La suite ne fit que les confirmer en me révélant, en outre, l'éloquence propre à M. Churchill et l'usage qu'il savait en faire (De Gaulle, Mém. guerre, 1954, p.47):
3. ... les espèces, leur origine, leur nombre, leur nature sont des données irréductibles. Les caractères qui leur sont communs ne suppriment pas ceux qui leur sont propres, et les uns ne sont pas plus que les autres explicables par des causes étrangères. Ce sont les formes primitives de l'unité variée, ou de la variété unie. Renouvier, Essais crit. gén., 3eessai, 1864, p.144.
b) Propre à + nom de chose.Pour bien rendre le portrait de M. Granet, il [M. L. Cogniet] a imaginé d'employer la couleur propre aux tableaux de M. Granet, −laquelle est généralement noire, comme chacun sait depuis longtemps (Baudel., Salon, 1846, p.163).Un de ces escaliers naturels propres aux falaises de granit, dont les marches peu commodes exigent quelquefois des enjambées de géants ou des sauts de clowns (Hugo, Travaill. mer, 1866, p.174).
3. [Avec une valeur affaiblie, précédé de]
a) [un adj. poss., avec effet de redondance, pour renforcer l'idée de possession; propre est antéposé]
α) [L'adj. propre peut être supprimé] Elle prit soin d'elle comme de sa propre fille (Barante, Hist. ducs Bourg., t.1, 1821-24, p.304).Chaque rédacteur ne lisait que ses propres articles, et le public n'en lisait aucun (Rolland, J.-Chr., Foire, 1908, p.683).Voici ce que j'ai entendu de mes propres oreilles et vu de ma propre vue (A. France, Pt Pierre, 1918, p.146):
4. Un autre signe caractéristique du généralat de Napoléon, c'est l'habileté, l'énergie, la pureté de son administration; sa haine constante pour les dilapidations, le mépris absolu de ses propres intérêts. Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t.1, 1823, p.105.
SYNT. et LOC. (Ma, mon...) propre chair, famille, fils, maison; (mon, mes...) propre(s) bien(s); (mon, mes...) propre(s) enfant(s); (ma, mon, mes...) propre bouche, coeur, main, yeux; (ma, mon, mes...) propre bonheur, expérience, génie, idée(s), intérêt(s), pensée(s), sentiment(s); travailler pour son propre compte; se prendre à (être pris à) son propre jeu; être entraîné par son propre poids.
[Dans une phrase répétitive] J'avais vu Larsan, de mes propres yeux, oui, oui, de mes propres yeux vu (G. Leroux, Parfum, 1908, p.31).Mordre dans mon coeur, mon propre coeur, le coeur, ce fruit rouge de ma vie (Jouhandeau, M. Godeau, 1926, p.236).
Ce sont ses propres mots (termes, paroles). Ce sont les mots qu'il (elle) a prononcés exactement. Synon. textuel.Mais oui, Honoré, mais oui! Ce sont les propres mots que tu as dits tout à l'heure. Tu as dit: «Je m'en fous complètement» (Pagnol, Fanny, 1932, i, 1ertabl., 9, p.33).
β) [L'adj. propre ne peut être supprimé] De ma (ta, sa...) propre autorité (v. autorité A 1 c); de ma (ta, sa...) propre initiative; de son propre mouvement; de son propre aveu; se laisser prendre à son propre piège. Le malade a choisi infirmière et médecin, il a donc fait un acte essentiellement personnel, individuel, il n'a agi que de sa propre autorité et sous sa seule responsabilité (Biot, Pol. santé publ., 1933, p.11).Je partirai très loin... Je m'en irai tout seul... par mes propres moyens!... Tu verras! (Céline, Mort à crédit, 1936, p.408).
Voler de ses propres ailes. V. aile III B 1 c.
b) [un pron. poss., propre est postposé] Il se promet d'aimer l'enfant comme il aimerait le sien propre (Gide, Faux-monn., 1925, p.1201).
4. [Avec une valeur adv.] Fam. Synon. proprement.Le vrai bout [de la route], hé Madame, ça doit être une chose qu'on peut vous dire à vous, à parler propre, c'est la mort (Giono, Bout route, 1937, i, 3, p.28).
B. − [En parlant des choses] Qui convient particulièrement à.
1. [Sans compl.] Synon. approprié, adéquat.Moyen(s) propre(s); remède(s) propre(s).
Employer le mot, le terme propre. Employer le mot qui convient à l'usage ou à l'expression de l'idée que l'on veut développer. Synon. juste; anton. impropre.Ne vaut-il pas mieux: clouant les gueules du canon, ou fermant les gueules, ou étouffant les voix du canon? Mais gueule est le mot propre, et le mot propre est toujours le plus fort (Lamart., Corresp., 1830, p.74).
En propres termes. Dans un langage approprié. N'ayez pas peur, dit mon père, ce genre de moteur s'appelle, en propres termes, moteur à explosions. S'il pète, c'est qu'il va marcher (Duhamel, Terre promise, 1934, p.84).
2. Propre à.Adapté à un certain usage.
a) Propre à + subst.C'est de la Louisiane qu'ils [les Espagnols] tirent les bois propres à la construction (Baudry Des Loz., Voy. Louisiane, 1802, p.220).Six cents hectares de terre, dont une moitié labourable, et l'autre propre à la culture de la vigne et de l'olivier (Tharaud, An prochain, 1924, p.244).
Propre pour (vieilli). Cette toile, qui réunit la souplesse et la solidité des nôtres, est très-propre pour les voiles de leurs pirogues (Voy. La Pérouse, t.3, 1797, p.229).
Rendre propre à. Rendre une chose apte à un usage précis. Pour faire du chocolat, c'est-à-dire pour le rendre propre à la consommation immédiate, on en prend environ une once et demie pour une tasse (Brillat-Sav., Physiol. goût, 1825, p.121).
b) Propre à + inf.
[En parlant d'une chose concr.] Apte à, bon(ne) pour. Un couteau propre à couper une tête d'homme (Nodier, J. Sbogar, 1818, p.87).Outil propre à percer le bois (Nosban, Manuel menuisier, t.2, 1857, p.270).Eau (...) propre à être bue (Claudel, Cantate, 1913, p.338).
[En parlant de choses abstr.] Les humanités classiques sont-elles seules propres à former l'élite directrice d'un pays moderne? (Thibaudet, Réflex. litt., 1936, p.250).Je cherchais des sujets de conversation propres à la distraire (Romains, Hommes bonne vol., 1939, p.146):
5. Parmi les conditions que Bismarck avait posées, il en était une qui était grave (...). Il avait exigé pour les troupes allemandes une entrée solennelle dans Paris. Rien n'était plus propre à surexciter les Parisiens, après les souffrances et l'énervement du siège... Bainville, Hist. Fr., t.2, 1924, p.223.
[L'inf. qui suit n'a pas pour suj. le subst. qualifié par propre] Je vis beaucoup d'ombrages (...) et (...) un rempart de montagnes toujours couvertes de neiges. J'en conclus que c'était là un lieu très propre à passer le mois d'août (Courier, Lettres Fr. et Ital., 1809, p.797).
C. − [En parlant d'une pers.] Apte à, fait pour.
1. Propre à + subst.L'oisif studieux sait qu'il vieillit, mais le sent peu; il est toujours également propre à ses études (Joubert, Pensées, t.1, 1824, p.218).Il me faut faire cent choses auxquelles je ne suis guère propre (Mérimée, Lettres Antiq. Ouest, 1870, p.208):
6. [La duchesse Josiane à Barkilphedro]: −Ne rien faire. C'est en effet la place qu'il te faut. Tu es bon à cela. −Vous voyez que je suis propre à quelque chose. −Ah çà! tu bouffonnes. Hugo, Homme qui rit, t.2, 1869, p.18.
En partic. Propre à rien. Qui n'est bon à rien (v. propre(-)à(-)rien). Maman, elle se demandait tout de même, si ça se voyait pas sur mon nez, que j'étais (...) un garnement propre à rien (Céline, Mort à crédit, 1936, p.186).
Proverbes. Bon à tout, propre à rien; qui est bon (propre) à tout n'est propre (bon) à rien. Le comte Maxime de Trailles est un être singulier, bon à tout et propre à rien (Balzac, Gobseck, 1830, p.406).
2. Propre à + inf.Il était plus propre à porter l'épée qu'à bêcher la terre (Sainte-Beuve, Port-Royal, t.4, 1859, p.107).Un homme peu propre à donner de la douceur et des manières à M. votre fils (Guéhenno, Jean-Jacques, 1948, p.144).
II. − Substantif
A. − Ce qui appartient exclusivement ou en particulier (à). Le propre de
1. Le propre de + subst. désignant un ou plusieurs animés.Ce qui caractérise exclusivement ou principalement un être vivant, une personne, un groupe de personnes ou une espèce et permet de la (le) distinguer d'un(e) autre. Le propre de l'adolescence est (...) la force illimitée, et l'ardeur sans bornes (Amiel, Journal, 1866, p.221).Cette étonnante économie des moyens de l'art qui est le propre de Racine (Valéry, Variété IV, 1938, p.42):
7. Il y a une belle vengeance dans le rire, contre le respect qui n'était pas dû. C'est le plus bel accord du jugement et de la vie. Rien ne réconcilie mieux l'esprit et le corps; car, dans les mouvements du sublime, le corps est toujours timide un peu. C'est pourquoi il est profondément vrai que le rire est le propre de l'homme, car l'esprit s'y délivre des apparences. Alain, Beaux-arts, 1920, p.156.
2. Le propre de + inanimé
a) abstr. C'est le propre du génie de découvrir les rapports lointains des choses, et d'opérer une synthèse plus simple (...) avec plus d'éléments disséminés (Blondel, Action, 1893, p.236):
8. ... c'est le propre de l'éducation de développer les facultés, le propre de l'esclavage c'est de les étouffer; c'est le propre de l'éducation de diriger les facultés développées vers l'utilité sociale, le propre de l'esclavage est de rendre l'esclave ennemi de la société. Laclos, Éduc. femmes, 1803, p.429.
b) concr. Propriété exclusive ou particulière d'une chose. Le propre du poumon est de constituer une masse spongieuse particulière, composée de cellules plus ou moins nombreuses (Lamarck, Philos. zool., t.1, 1809, p.168).
B. − Empl. techn.
1. DR., gén. au plur. Biens qu'un des deux époux possède à titre personnel avant le mariage ou qu'il a acquis par succession ou donation pendant le mariage et qui ne font pas partie des acquets (v. supra I A 1 d β). Aujourd'hui, qu'est-ce que la banque quand on la commence? C'est la licence de se ruiner. Une femme qui se couche millionnaire peut se réveiller réduite à ses propres (Balzac, Cous. Pons, 1847, p.96).
[Au Moy. Âge] ,,Domaines héréditaires appartenant en toute propriété et sans bien de vassalité, à un maître de la terre`` (Fén. 1970). Des privilèges particuliers se trouvant attachés aux concessions du prince, les leudes imaginèrent de changer leurs propres ou leurs alleux en bénéfice, c'est-à-dire, de donner leur propriété au roi, pour la recevoir ensuite de sa main (Chateaubr., Disc. et opin., 1826, pp.37-38).
2. LING. Le propre. Le sens propre.
Au propre. Au sens propre. Anton. au figuré.Nous avons le coeur faible, dans notre famille. (Je parle au propre, naturellement) (Arland, Ordre, 1929, p.57).Le Figaro devait perdre, au propre et au figuré, de nombreuses plumes dans l'affaire Dreyfus (L. Daudet, Brév. journ., 1936, p.22).
3. LITURG. CATH. Le propre. Ensemble des offices spécifiques au temps de l'année liturgique où l'on se trouve (propre du temps), aux fêtes des saints (propre des Saints) ou au calendrier particulier à un lieu (propre d'un lieu, d'un diocèse), p.oppos. à l'ordinaire* et le commun*. Nous possédons aussi un propre des saints spécial; nous célébrons la commémoration de bienheureux de notre ordre qui ne figurent pas dans vos livres (Huysmans, En route, t.2, 1895, p.131).L'allégresse ou la douleur (...) sont, en somme, les deux sujets dont traitent les services de l'Église, selon le propre du temps (Huysmans, Oblat, t.2, 1903, p.40).
4. PHILOS. SCOLAST. Qualité de ce qui appartient à une espèce définie, mais qui n'est un trait ni essentiel, ni permanent; il se distingue ainsi du genre, de l'espèce, de la différence et de l'accident qui constituent avec lui les cinq universaux. L'énumération des propres et des accidents ne constitue pas une définition, dans le vrai sens du mot, mais une description; en sorte que les individus peuvent être décrits, mais non définis (Cournot, Fond. connaiss., 1851, p.339).
C. − Loc. adv. En propre. À titre personnel. Appartenir, avoir, posséder (qqc.) en propre
1. [La possession est d'ordre matériel] Vous avez un oncle puissant et riche; vous possédez en propre une fortune considérable (...) vous ferez un beau mariage (Mérimée, Théâtre Cl. Gazul, 1825, p.33).Le bois de la Gélise était le dernier lopin qui appartînt en propre à tante Sophie (Vogüé, Morts, 1899, p.96).
2. [La possession est d'ordre intellectuel ou moral] Comme il n'a point d'idées en propre, il s'arrange de celles des autres (Marat, Pamphlets, Charlatans mod., 1791, p.291).Je fis le bilan très-clair de mon savoir (...) et de mes dons (...) je pesai ce qui appartenait à tout le monde et le peu que j'avais en propre (Fromentin, Dominique, 1863, p.248).
Prononc. et Orth.: [pʀ ɔpʀ ̭]. Att. ds Ac. dep. 1694.