| PROPAGATEUR, -TRICE, subst. et adj. I. − Subst. Personne qui propage. Propagateur de la foi, d'une doctrine. Puissiez-vous, messieurs, vouloir l'égalité comme je la veux moi-même; puissiez-vous, pour l'éternel bonheur de notre patrie, en devenir les propagateurs et les hérauts (...)! (Proudhon, Propriété, 1840, p.124).Voir con ex.1: . ... Saint-Damase s'était trouvé être aussitôt, dans l'atmosphère très spéciale qu'on respirait maintenant à Maremma, le point de rassemblement choisi et difficile à surveiller des alarmistes et des propagateurs de rumeurs, en même temps que le rendez-vous à la mode des riches hivernants sceptiques dont le nombre se multipliait dans la ville.
Gracq, Syrtes, 1951, p.189. − P. métaph. La TSF, la grande propagatrice des paniques, ne sévissait pas encore (Arnoux, Nuit St-Avertin, 1942, p.67). II. − Adj. Qui a pour nature ou fonction de propager. Entourés par une conversation d'un technique ineffable sur l'igname et ses facultés propagatrices (Goncourt, Journal, 1858, p.441).Tantôt ce sont les myriades d'animalcules propagateurs de la peste et du typhus, tantôt les nuages de sauterelles qui, d'un continent à l'autre, promèneront la stérilité, la destruction, la famine (Gobineau, Pléiades, 1874, p.25). Prononc. et Orth.: [pʀ
ɔpagatoe:ʀ], fém. [-tʀis]. Att. ds Ac. dep. 1762 (1762-1878, au masc.). Étymol. et Hist. 1495 [date de l'éd.] «celui qui propage la religion» (Jean de Vignay, Miroir historial, fo130 ro). Empr. au lat. propagator «celui qui fait proroger une magistrature» et à basse époque «conquérant, dominateur». Fréq. abs. littér.: 33. Bbg. Dub. Pol. 1962, p.390. |