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PROLONGATION, subst. fém.
A. − [Dans le temps]
1. Action de prolonger dans le temps; p.méton. espace de temps supplémentaire. Synon. moins usuel prolongement; anton. diminution, raccourcissement, réduction.Prolongation d'un débat, d'un congé, d'un contrat, d'un délai, des études, de peine, de prison, de séjour, d'une soirée, d'un traitement. La prolongation de la scolarité obligatoire jusqu'à 18 ans entraîne la gratuité de l'enseignement aux trois cycles du premier degré (Hist. instit. et doctr. pédag., 1947, p.434).V. armistice ex. 2:
1. Au vu de sa permission, l'employé dit: −En retard? Vous allez être foutu dedans. Il répondit: −Assez! J'te demande pas si on t'paye pour êt'e un malpoli. Mais sa femme s'inquiétait. Alors, avec une bonne figure: −Pisque j't'esplique qu'j'ai vu un général... Ces perms-là, comprends-tu, c'est comme les billets d'bains d'mer: valables avec prolongation. Benjamin,Gaspard, 1915, p.126.
MUS. ,,Artifice harmonique qui consiste à prolonger sur les accords consonnants une des notes des accords qui les précédent`` (Fr. Bazin, Harm., 1857, p.144).
En partic. [À propos de la durée de vie d'un être vivant] On eût dit un condamné implorant une prolongation d'existence (Verne,Enf. cap. Grant, t.1, 1868, p.124).Le conflit [social] s'aggrave, en quelque sorte, du fait de la prolongation de la vie humaine et, également du fait que l'organisation de la vie sociale rurale est restée inchangée (Debatisse,Révol. silenc., 1963, p.47).
Au fig. Synon. de perpétuation.V. prolonger ex. 1.
SPORTS (jeux de ballon (footb., rubgy)). Temps supplémentaire, comportant deux périodes d'égale durée, accordé dans certains cas prévus par le règlement à deux équipes à égalité en fin de match pour leur permettre de se départager. Accorder une prolongation. Alors, sur prolongation, donnant à chaque club une demi-heure de plus pour se départager, nous vîmes le Red-Star attaquer (L'OEuvre, 17 févr. 1941).
Loc. verb. Jouer les prolongations. Jouer ce temps supplémentaire. Le vent fait des siennes, on joue les prolongations et le Red Star l'emporte d'un tout petit but (France au travail, 17 févr. 1941).
Au fig., fam. Continuer (à faire) quelque chose à une période où l'on devrait normalement avoir cessé de le faire. Les aventures sexuelles sont particulièrement attirantes lorsqu'un homme ou une femme perçoit qu'une période importante de sa vie va se terminer et qu'il cherche à la retenir. On joue alors les prolongations (L'Express, 21 sept. 1970, p.75, col. 2).
2. Au fig. Ce par quoi (une activité, un événement, une situation) se prolonge ou semble se prolonger. Synon. continuation, développement, extension, prolongement, suite.L'islamisme (...) n'est qu'une sorte de prolongation arabe du judéo-christianisme (Renan,Évangiles, 1877, p.421).Le fond même de notre existence consciente est mémoire, c'est-à-dire prolongation du passé dans le présent, c'est-à-dire enfin durée agissante et irréversible (Bergson,Évol. créatr., 1907, p.16):
2. Ranimer les péripéties d'une conjoncture électorale, reconstituer ce qu'avait pu être «le monde des affaires» dans le petit port [de Pompéi] permet de voir avec netteté ce que pouvaient être les conditions du travail, du loisir, la mentalité profonde et ses prolongations religieuses, le caractère local et le niveau de culture. Les Lettres fr., 13 oct. 1966, p.11, col. 1.
B. − [Dans l'espace] Synon. vx ou moins usuel de prolongement (v. ce mot B).En le prolongeant [l'arc] (...) on trouve une étoile très brillante de première grandeur: c'est la Chèvre, ou Capella. En formant un angle droit à cette prolongation du côté du sud, on arrive aux Pléiades (Flammarion,Astron. pop., 1880, p.712).On sait que la luette est la prolongation du voile du palais (Melchissédec,Pour chanter, 1913, p.120).Dominos. On les utilise pour la prolongation de deux fils rigides ou pour le raccordement d'un câble souple et d'un fil rigide (Bonnel-Tassan1966, p.55).
Loc. verb. Être dans la prolongation de qqc. Synon. de être dans le prolongement de qqc.Deux protubérances granitiques s'y élèvent, orientées l'une et l'autre de l'E-S-E à l'O-S-O mais sans être dans la prolongation l'une de l'autre, la plus orientale se trouvant reculée vers le sud (Élie de Beaumont,Stratigraphie, 1869, p.284).
REM.
Prolonge, subst. fém.,arg., vx. a) [Polytechnique] Prolongation de la permission de sortie, jusqu'à minuit quarante cinq minutes au lieu de dix heures, accordée en certaines circonstances. On faisait [à l'école] de si bons sommes, les lendemains de prolonge! (Lévy-Pinet1894).b) Rare. Année. Encore une prolonge à tirer... puis la fuite à Pantin (Bruant,Dict. fr.-arg., Suppl., 1905, p.459).
Prononc. et Orth.: [pʀ ɔlɔ ̃gasjɔ ̃]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. 1. [Ca 1265 (copie ms. du xviiies.) «action de prolonger dans le temps» (Statuts de l'Hôtel-Dieu de Pontoise, chap.I ds L. Le Grand, Statuts d'Hôtels-Dieu et de Léproseries, Paris, 1901, p.130: ne que par trop grande prolongation [des matines] soient [les malades] grevés)] 1342 (Jacques Bruyant, Chemin de povreté et de richesse ds Ménagier, éd. Sté Bibliophile fr., 1846, t.2, p.15a: respondray je Briefement, sans prolongation); 2. 1559 «espace de temps supplémentaire» (Amyot, Vies des hommes illustres, Pompée, fo454 vo: la prolongation de son gouvernement); 3. 1842 mus. (Ac. Compl.); 4. 1901 football (L'Auto-Vélo, 15 avr. ds Petiot 1982); 1941 jouer les prolongations (La France au Travail, 17 févr. ds IGLF). B. 1314 «extension, longueur (dans l'espace)» (Chirurgie Henri de Mondeville, éd. A. Bos, § 375: les utilités de la prolongation et de l'involucion des boiaus), rare dans ce sens. Empr. au lat. chrét. prolongatio «prolongation, prolongement; éloignement» (ives. ds Blaise Lat. chrét.), dér. de prolongare (prolonger*). Fréq. abs. littér.: 150.