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PROGRESSISTE, adj. et subst.
A. − (Celui qui est) partisan du progrès, d'une modification de la société par des réformes ou des moyens violents. Anton. conservateur, réactionnaire.Parti progressiste.
− [P. méton.] Idées progressistes. Est-ce que ce M. Rodrigues n'est pas le frère d'Olinde Rodrigues, que j'ai beaucoup connu, et qui était dans les bons israélites avancés et d'assez belle force en philosophie progressiste? (Sand, Corresp., t.4, 1862, p.320).
B. − En partic. Républicain modéré, réformiste. Le conseil municipal en était l'image fidèle, coupé lui aussi par moitié, une moitié cléricale et réactionnaire, une moitié républicaine et progressiste, toujours en lutte (Zola, Vérité, 1902, p.46).
C. − Mod. (Celui qui est) partisan du progressisme (v. ce mot B).
− En partic. Partisan d'une politique d'extrême-gauche. C'est que cette fois la présence de de Gaulle au pouvoir donnait à la bourgeoisie française une garantie suffisante contre le Front Populaire (...). Il n'existe pas de général factieux qu'elle ne préfère mille fois, je ne dis pas même à un homme d'État communiste, mais à un progressiste (Mauriac, Nouv. Bloc-Notes, 1960, p.299).
Prononc.: [pʀ ɔgʀ εsist], [-gʀe-]. Étymol. et Hist. 1830 adj. (Cl. Bazard ds Beitr. rom. Philol. 1981, t.20, no2, p.291); 1841 subst. (Ch. Fourier, Manifeste de l'école sociétaire, 34 cité ds Dub. Pol. 1962, p.385). Dér. de progrès*; suff. -iste*. Fréq. abs. littér.: 24. Bbg. Dub. Pol. 1962, p.386. _Maulnier (Th.). Le Sens des mots. Paris, 1976, pp.185-186. _Quem. DDL t.10.