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PROGRAMMATION, subst. fém.
A. − SPECTACLES, CIN., RADIO, TÉLÉV. Établissement, organisation des programmes (de cinéma, radio, télévision); annonce de la présentation officielle d'un film. Un important circuit de salles constitue un groupement de programmation dont les membres s'engagent à passer des films d'une origine déterminée à des dates données (M. de Carmoy, L'Industr. cin.(rapp. au Conseil nat. écon.), 1936, p.4):
1. Cette semaine appartient encore à Elizabeth II avec les reportages plus «travaillés» (...). À tort ou à raison, tout le reste de la programmation, dans la tradition policière ou réaliste se trouve effacé à l'arrière-plan. Combat, 10 juin 1953, p.2, col. 4-5.
B. − ADMIN. Mode d'élaboration, définition d'un programme (économique, industriel, etc.). Programmation de logements dans les zones d'urbanisation. Recourir aux programmes (à la «programmation» comme dit le vrai «technicien») (Perroux, Écon. XXes., 1964, p.4).La programmation de l'enseignement supérieur et de la recherche (Loi orient. Enseign. sup., 1968, p.7).
ÉCON., MATH. (appliquées à la gestion). Programmation linéaire. ,,Méthode de détermination de la valeur que doivent prendre différentes variables pour aboutir à une situation optimum, compte tenu de contraintes exprimées par des équations ou des inéquations`` (cida 1973). Quelque complexe que soit le traitement qu'on lui fasse subir, qu'il s'agisse de différenciation ou de programmation linéaire, ce traitement se ramène toujours à compter les unités ou à identifier les combinaisons qu'elles forment (Jolley, Trait. inform., 1968, p.227).La programmation est dite linéaire dans la mesure où toutes les variables sont du premier degré (Bern.-Colli1981).V. linéaire B 1 ex. de Hist. gén. sc.
C. − INFORMATIQUE
1. Ensemble des opérations permettant la conception, la réalisation, le test, la maintenance de programmes (d'apr. Morvan Informat. 1981). Programmation en langage machine, en langage assembleur, en langage évolué. La programmation inclut les travaux d'écriture et de mise au point des programmes (Le Garff1975):
2. Le software se divise en deux branches: la première (...) recouvre les problèmes liés aux langages de programmation, la seconde (...) correspond aux systèmes d'exploitation. J.-P. Meinadier, Struct. et fonctionnement des ordinateurs, Paris, Larousse, 1971, p.14.
Langages de programmation. V. langage I B 2.
2. [Dans la lang. des journalistes] Synon. de software.La réalisation d'un gros calculateur est considérée par le groupe spécialisé comme un «projet» locomotive ayant un effet d'entraînement important (...) des composants, (...) des télécommunications et du software (programmation) (Le Monde, 4 juin 1969, p.11, col. 5).
Prononc.: [pʀ ɔgʀamasjɔ ̃]. Étymol. et Hist. 1. 1921 «établissement d'un programme (de spectacle), inscription de quelque chose à un programme» (Cinémagazine, 25 nov., p.27a ds Quem. DDL t.18); 2. 1959 informat. (P. Demarne, M. Rouquerol, Les Ordinateurs électron., Paris, P.U.F., p.111, note 1). Dér. de programme*; suff. -ation, v. -tion. Corresp. à l'angl. programming «établissement d'un programme (en général)» (1889) et plus spéc. en informat. (1945) v. NED Suppl.2. Bbg. Dub. Dér. 1962, p.32. _Ménard-Lépine (L.). Planning, programming et scheduling. Meta. 1980, t.25, pp.354-355. _Quem. DDL t.6, 25.