| PROCRÉATION, subst. fém. Action de procréer; résultat de cette action. La procréation des enfants. La notion orthodoxe est personnaliste: la fin première du mariage est le plérome humain, la procréation en découle alors que toute scolastique promeut la procréation et châtre l'amour (Philos., Relig., 1957, p.52-2).Les couples humains, au lieu d'accepter une procréation illimitée ont, au contraire, limité volontairement leur descendance (Traité sociol.,1967, p.283).Les «mass media» ont remplacé parents et prêtres pour perpétuer une idéologie du couple et de la normalité, variante social-démocrate du sexe-destiné-à-la-procréation (Le Nouvel Observateur,10 janv. 1977, p.53, col. 1).− BIOL. [Dans la théorie de la préformation] Préexistence des germes. (Ds Nouv. Lar. ill.-Lar. Lang. fr.). − P. métaph. Véronique (...) alla se prosterner devant l'immense crucifix (...), procréation d'un art abject que la piété de la thaumaturge transfigurait en chef-d'oeuvre (Bloy, Désesp.,1886, p.178). Prononc. et Orth.: [pʀ
ɔkʀeasjɔ
̃]. Ac. 1694, 1718: -cre-; dep. 1740: -cré-. Étymol. et Hist. Ca 1213 «action de procréer» procreacion de lignee (Les Faits des romains, éd. L. F. Flutre et K. Sneyders de Vogel, p.517, 25). Empr. au lat. procreatio, -onis «procréation». Fréq. abs. littér.: 24. |