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PROCESSIONNER, verbe intrans.
A. − Aller en procession, faire une procession. Rien n'est plus beau que la cathédrale dans ces grands désordres disciplinés, quand l'orgue rugit, que le clergé processionne (Barrès, Greco, 1911, p.74).
B. − Marcher, se déplacer en file. [Dans les toiles de La Touche] des cygnes processionnent aux moires somptueuses des eaux troublées, dominées par la neigeuse beauté des jets d'eau (Mauclair, De Watteau à Whistler, 1905, p.282).Du Juif les soldats [français] passaient au Gitan. Ils allaient porter à l'un l'argent de l'autre. D'ouest en est, ils processionnaient, enjambant les cadavres (Morand, Flagell. Séville, 1951, p.119).
REM. 1.
Processionnant, -ante, adj.Qui processionne. Les deux princesses exilées n'y avaient pour toute distraction (...) que d'aller rôder escortées de processionnantes nonnes par les bruyères et les ajoncs (Lorrain, Sens. et souv., 1895, p.245).P. anal., en empl. subst. Puis les deux cortèges de pierre continuent leur chemin; l'un retourne à la solitude; et l'autre, le plus long, qui arrive de si loin que les derniers processionnants semblent presque minuscules, poursuit sa marche solennelle vers une enceinte énigmatique et grandiose (Tharaud, Chemin de Damas, 1923, p.198).
2.
Processionnement, subst. masc.Fait de processionner. Je remarque dans la foule une sorte de processionnement passif, pas de gaieté, pas de bruit, pas de tumulte (Goncourt, Journal, 1863, p.1311).
Prononc.: [pʀ ɔsεsjɔne], [-se-], (il) processionne [pʀ ɔsεsjɔn]. Étymol. et Hist. 1779 «(en parlant de chenilles) marcher par bandes nombreuses» (Charles Bonnet, OEuvres, I, 275 d'apr. FEW t.9, p.411a). Dér. de procession*; dés. -er.