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PROBE, adj.
Qui a de la probité, qui fait preuve de probité.
A. − [Corresp. à probité A] Qui a soin de respecter le bien d'autrui, de remplir les devoirs de la justice. Synon. droit, honnête, incorruptible, intègre.Commerçant probe; être probe en affaires. Certaines gens dits vertueux et probes, semblablement à Nucingen, ont ruiné leurs bienfaiteurs, et certaines gens sortis de la police correctionnelle sont d'une ingénieuse probité pour une femme (Balzac, Splend. et mis., 1844, p.261).C'est un homme probe jusqu'à la rigidité, et qui jusqu'à présent a rempli tous ses engagements avec une parfaite exactitude (Dumas père, Monte-Cristo, t.1, 1846, p.336).Ma tante ne m'apparut jamais que comme une femme de ménage ponctuelle et probe, séparant avec justice le sien et le mien (Abellio, Pacifiques, 1946, p.97):
. ... les grands voleurs ressemblent toujours à d'honnêtes gens. Vous comprenez bien que ceux qui ont des figures de coquins n'ont qu'un parti à prendre, c'est de rester probes, sans cela ils se feraient arrêter. Verne, Tour monde, 1873, p.26.
Empl. subst. Catinat, le probe, l'homme de la règle et du devoir, l'ennemi des passe-droits et des exactions, était son contraire (Sainte-Beuve, Nouv. lundis, t.8, 1864, p.398).
B. − [Corresp. à probité B] Qui est plein d'exigence, de rigueur vis-à-vis de soi-même, par rapport à quelque chose. Synon. consciencieux, loyal, scrupuleux.Art, écrivain, esprit, intelligence, talent probe. Stephen Hudson, probe, intellectuel et raffiné, classique lui aussi par la forme attentive et dépouillée, la concentration hautaine et un peu austère sur les drames silencieux de l'être intérieur (Arts et litt., 1936, p.42-1).Le jeu est donc avant tout sincère et probe. Nulle désinvolture, nul cabotinage. Le jeu se refuse à l'effet gratuit, à l'étalage vaniteux (Serrière, T.N.P., 1959, p.146).
Prononc. et Orth.: [pʀ ɔb]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist.1. 1464 prob «qui a de la probité» (J. Lagadeuc, Catholicon ds Gdf. Compl.); de nouv. 1543 personnages probes et fidèles (doc. ds Isambert, Rec. gén. des anc. lois fr., t.12, 2epart., p.843); 2. 1826 «qui est le fait d'un homme probe» (Delécluze, Journal, p.318). Empr. au lat. probus «de bon aloi, de bonne qualité; honnête, vertueux». Fréq. abs. littér.: 171. Bbg. Gohin 1903, p.261.