| PRIAPÉE, subst. fém. A. − Pièce en vers latins en l'honneur de Priape ou inscription obscène composée pour une statue de ce dieu. Je ne vous conterai pas les amusements d'Alexandre VI: il faut les lire dans le journal de son chapelain Burckhard; le latin seul peut exposer des priapées et des bacchanales (Taine, Philos. art, t.1, 1865, p.159). − P. ext. Poésie, peinture licencieuse ou obscène. François Maynard lui-même, disciple de Malherbe à d'autres titres, et qui écrivait si purement ses priapées impures (Sainte-Beuve, Tabl. poés. fr., 1828, p.142).J'allais presque avouer la paternité d'une priapée quelconque écrite en rêve, quand je me suis souvenu du livre d'Hugo (Mallarmé, Corresp., 1862, p.26). B. − Au plur. Fêtes en l'honneur de Priape. (Dict. xixeet xxes.). − P. ext. Scènes d'orgie. «Ça manque de vice, ici!» Un éclat de rire fit le tour de la table. −«Il lui faut les orgies à femmes, des priapées» (Péladan, Vice supr., 1884, p.190).L'appel de la luxure faisait lever dans mon imagination des rêves lourds et brûlants, des tumultes de priapées (Aymé, Jument, 1933, p.20). REM. Priapéen, -enne, adj. et subst. masc.,métr. gr. et lat. a) (Vers) qui était employé dans les priapées (supra A) et était composé de deux glyconiques. Les priapéens de Catulle (Lar. Lang. fr.). b) ,,Hexamètre coupé après le troisième pied et partagé ainsi en deux hémistiches égaux`` (Lar. encyclop.). Prononc. et Orth.: [pʀijape]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1509 antiq. «pièces en l'honneur de Priape» (J. Lemaire de Belges, Illustrations de Gaule, éd. J. Stecher, t.1, p.205); d'où 1548 «poésie, peinture licencieuse, obscène» (Th. Sebillet, Art poét. françoys, éd. F. Gaiffe, p.165, 10). Empr. au lat. priapeia, -orum «ensemble de poèmes de différents auteurs sur Priape» (à l'époque d'Auguste ds Forc., s.v. locus, cf. gr. τ
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α Iers. av. Jésus-Christ ds Lidell-Scott), plur. neutre subst. de l'adj. priapeus «de Priape» notamment dans le syntagme priaepus versus fin iies. ds OLD, gr. π
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iies. ds Liddell-Scott), dér. de Priapus, π
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ς, v. priape. Fréq. abs. littér.: 21. |