| PRESSURAGE, subst. masc. AGRIC. Opération consistant à presser une substance au moyen du pressoir. Les hommes s'activaient pour faire vin blanc du raisin noir par pressurage du fruit très frais, car l'échauffement des grappes entassées fondait dans la pulpe le colorant de la peau (Hamp, Champagne, 1909, p.141).Après foulage, le jus non coloré est séparé du marc par pressurage immédiat (Brunerie, Industr. alim., 1949, p.76).− P. méton. Résultat de cette action. Ils devaient, sur la vendange de toute vigne tenue à cens de l'abbaye, abandonner comme dîme aux religieux un setier de «pure goutte» par muid, plus le quart ou le tiers de la totalité du pressurage, la vendange étant d'ailleurs obligatoirement traitée aux pressoirs de l'abbaye (Faral, Vie temps st Louis, 1942, p.58). − Au fig. Action de faire payer des impôts d'une manière exagérée. (Dict. xixeet xxes.). Prononc. et Orth.: [pʀesyʀa:ʒ], [pʀ
ε-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1342 pressoerage «action de presser avec le pressoir» (Arch. JJ 74, fo118 vods Gdf.), forme encore att. jusque Rich. 1759 (pressorage); 1549 pressurage «passage au pressoir des raisins foulés aux pieds» (Est.); 2. 1857 «extorsion, action violente exercée sur quelqu'un pour obtenir quelque chose» (Sand, Beaux MM. Bois-Doré, t.2, p.7). Dér. de pressurer*; suff. -age*; pressorage est att. en a. fr. comme terme de féodalité au sens de «droit que l'on verse au seigneur pour user du pressoir banal» (1296, v. Gdf.). |