| POURPRÉ, -ÉE, adj. Littér. Qui a une nuance, un reflet pourpre. Est-ce la truite agile, ou la carpe dorée, Ou la perche étalant sa nageoire pourprée; Ou l'anguille argentée (Delille, Homme des champs,1800, p. 44).La lumière pourprée qui tombait aux pieds de mes rideaux à Balbec (Proust, Prisonn.,1922, p. 67).Dans Aurélia, la dame qu'il suit grandit sous un rayon de lumière (...) tandis que sa figure et ses bras imprimaient leurs contours aux nuages pourprés du ciel (Durry, Nerval,1956, p. 104).♦ Digitale* pourprée. ♦ Fièvre pourprée. Purpura, urticaire. Les dartres, la gale, la lèpre (...), les fièvres pourprées, la rougeole, la petite-vérole (...) ne se communiquent que par un attouchement plus ou moins intime (Bern. de St-P., Harm. nat.,1814, p. 189). Prononc. et Orth. : [puʀpʀe]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1552 « coloré de pourpre » (Ronsard, Les Amours, XLVI, 10 ds
Œuvres, éd. P. Laumonier, t. 4, p. 49); 2. 1673 fièvre pourprée (Molière, Malade imaginaire, III, 10 ds
Œuvres, éd. E. Despois et P. Mesnard, t. 9, p. 419). Dér. de pourpre1*; suff. -é*. Fréq. abs. littér. : 121. |