| POULIER, subst. masc. GÉOGR. Sur les côtes de la Manche, banc de galets ou de sable à l'entrée d'un estuaire et formant un cordon littoral qui peut gêner la navigation. Les pointes libres se disposent inversement : (...) celles que les vagues édifient en travers des estuaires, transformés en baies plus ou moins barrées, sont des pouliers (Géogr. gén.,1966, p. 797 [Encyclop. de la Pléiade]).Prononc. : [pulje]. Étymol. et Hist. 1. 1382 « abri clos construit pour les poules » (Arch. JJ 248, pièce 120 ds Gdf.); ca 1470 « bicoque » (Le Livre des trahisons de France envers la maison de Bourgogne, XCLX ds Chron. de l'hist. de la Belgique..., éd. Kervyn de Lettenhove, Bruxelles, 1873, 2, p. 116); 1657 poüillé « taudis » (Tallemant Des Réaux, Historiettes, t. 6, 354 [éd. Monmerqué et P. Paris, 1854] ds Quem. DDL t. 22); 1680 pouiller (Mmede Sévigné, Corresp., 23 oct., éd. R. Duchêne, p. 47); 2. 1831 « banc de galets ou de sable qui se forme à l'entrée des estuaires » (Will.). Dér. de poule1*; suff. -ier*; au sens 1, a été concurrencé par poulailler*; le sens 2, essentiellement dans la région du Havre (v. L. Maze, Ét. sur le lang. de la banlieue du Havre, Le Havre, 1903, p. 191). |