| POUDROIEMENT, subst. masc. Effet de scintillement produit par des grains de poussière en suspension dans l'air et qu'éclaire le soleil ou une source de lumière vive. Il était quatre heures, la belle journée s'achevait dans un poudroiement glorieux de soleil (Zola,L'OEuvre, 1886, p.77).Je ne découvre plus, autour d'eux, comme une auréole, le poudroiement d'or du blé que l'on bat (Saint-Exup.,Citad., 1944, p.542):. Dans le poudroiement doré des galeries de peinture (...), les prairies de tableaux, où l'air manque, Christophe, fiévreux, au seuil de la maladie, eut un coup de foudre.
Rolland,J.-Chr., Foire, 1908, p.803. − P. ext. Scintillement d'une multitude de petits objets. Le bossu contemplait en grondant le poudroiement des étoiles (Theuriet,Mariage Gérard, 1875, p.72).Tout un poudroiement de neige secouée, qui, dans le soleil matinal, gardait un aspect précieux, amusant (Romains,Hommes bonne vol., 1938, p.8). − Au fig. Multitude de petites choses identiques. On a peine à croire que chacune de ces taches minuscules est un être de chair frissonnant et fragile, infiniment désarmé dans l'espace (...); on est ébloui par ce poudroiement d'hommes aussi petits que les étoiles du ciel (Barbusse,Feu, 1916, p.241). Prononc. et Orth.: [pudʀwamaī], [-w -]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1606 «action de couvrir de poussière» (Crespin); 2. 1611 «action de réduire en poussière» (Cotgr.); 3. 1861 «caractère de ce qui prend l'aspect d'une fine poussière, sous l'effet d'une forte luminosité» (Goncourt, Soeur Philom., p.49). Dér. de poudroyer*; suff. -ment2*. Fréq. abs. littér.: 40. |