| PORTE-RESPECT, subst. masc. inv. Vieilli. Objet, souvent une arme, qui fait respecter la personne qui le porte. Nous pourrons trotter. Non que j'aie crainte. Du reste, voyez: deux porte-respect dans les goussets, deux dans les fontes (Pourrat, Gaspard,1925, p.53).− P. anal., littér. ♦ [En parlant d'une pers. qui impose la retenue et fait respecter ceux qu'elle accompagne] [Amaury à Pierre:] (...) Cette petite Julie n'est pas un porte-respect pour elle [la marquise] (Sand, Compagn. Tour de Fr.,1840, p.218).Madame Cérès était le charme du ministère et son porte-respect (A. France, Île ping.,1908, p.358). ♦ [En parlant d'un comportement] Avec eux, le ton de la bonne compagnie est le meilleur porte-respect (Barb. d'Aurev., Memor. 2,1838, p.315). Prononc. et Orth.: [pɔ
ʀt(ə)ʀ
εspε]. DG: [pɔ
ʀt(ə)ʀ
εspεk]. V. aspect. Att. ds Ac. dep. 1798, plur. des porte-respect. V. porte-. Étymol. et Hist.1. a) 1655 «objet que l'on porte pour se faire respecter ou pour se défendre» (Molière, Étourdi, III, 6, vers 1206); b) 1752 p.ext. «marque extérieure de dignité» (Trév. Suppl., citant le baron de Poellnitz: parasol, devant le carrosse des Cardinaux et des Princes Romains; c'est un porte-respect); 2. 1743 p.ext. «personne dont la présence impose la retenue» (Trév.). Comp. de l'élém. de compos. porte-* et de respect*. Fréq. abs. littér.: 11. |