| PORTE-PLUME, subst. masc. A. − Instrument fait pour écrire, constitué d'un manche au bout duquel se met une plume. Je n'y découvris rien qu'un porte-plume très usé, fait d'une pointe de porc-épic et un peu mordu par le bout (Maupass.,Contes et nouv., t.1, Nos lettres, 1888, p.1105).Daru ouvrit son tiroir, tira une petite bouteille carrée d'encre violette, le porte-plume de bois rouge avec la plume sergent-major qui lui servait à tracer les modèles d'écriture et il signa (Camus,Exil et roy., 1957, p.1614). ♦ Porte-plume réservoir. Synon. vieilli de stylo.Porte-plume réservoir (Catal. de jouets(Trois-Quartiers), 1936). − P. méton. Personne qui écrit. Georges lui servait [au ministre] de secrétaire, d'agent, de porte-plume, et quand il écrivait sous sa dictée, il se sentait des envies folles d'étrangler ce bellâtre triomphant (Maupass.,Bel-Ami, 1885, p.330). B. − Synon. de ptérophore (rem. s.v. ptér(o)-).Il y en a qui, comme le ptérophore ou porte-plume, volent parmi les graminées avec deux ailes simples faites comme deux plumes à écrire (Bern. de St-P.,Harm. nat., 1814, p.153). Prononc. et Orth.: [pɔ
ʀtəplym]. Att. ds Ac. dep. 1878, plur. des porte-plume (id. ds Lar. Lang. fr.); Littré, Rob.: des porte-plume(s). V. porte-. Étymol. et Hist.1. 1725 «tige au bout de laquelle est fixée une plume métallique» (Mercure, mai, p.944 ds Havard), attest. isolée; à nouv. 1836 (Raymond); 1912 porte-plume réservoir (Tarif-album de la Manufacture de Saint-Étienne, p.644 ds Doc. DDL); 2. 1803 entomol. (Boiste). Comp. de l'élém. de compos. porte-* et de plume*. Fréq. abs. littér.: 118. |