| PORCIN, -INE, adj. A. − Qui est propre ou relatif au porc. Alimentation porcine; élevage porcin. Bien des échantillons de la race porcine s'enfuirent devant eux, et ces animaux, singulièrement agiles, ne paraissaient pas d'humeur à se laisser approcher (Verne,Île myst., 1874, p.349). − Empl. subst. masc., ZOOL. Animal de la race porcine. Synon. suidé (v. suidés). (Dict. xixeet xxes.). B. − Qui rappelle les particularités physiques ou le comportement du porc. OEil, grognement porcin; face porcine. La «porcine foule» est vautrée à l'ombre (Bloy,Journal, 1894, p.121).Bientôt, la bête abhorrée [un hérisson] se déroula, pointa un museau porcin, ouvrit deux yeux luisants de rat, se hissa debout cramponnée de deux pattes griffues de taupe (Colette,Dialog. bêtes, 1905, p.109): . Les grands spectres des manuels d'histoire se pressent autour du visiteur: le cardinal Wolsey et Marie d'Écosse, la figure carrée d'Henri VIII, brute porcine et rusée...
Morand,Londres, 1933, p.234. − Empl. subst. masc. Personne dont les traits ou le comportement rappellent ceux du porc. Quelque chose de pharamineusement paradoxal et d'éminemment drolatique, c'est de voir ce porcin, ce pignouf, ce muflard, cet ouvreur de portières (...) se faire le champion de l'art spiritualiste (Goncourt,Journal, 1885, p.411). Prononc. et Orth.: [pɔ
ʀsε
̃], fém. [-in]. Ac. 1878 et 1935: porcine. Étymol. et Hist.A. Adj. 1. fin du 1erquart xiiies. «de porc» (Chanson de Guillaume, éd. J. Wathelet-Willem, 1049); 1393 beste porcine (Dénombr. du baill. de Constantin, A.N. P 304, fo11 vods Gdf. Compl.); 1857 race porcine (Flaub., MmeBovary, t.1, p.169); 2. xiiies. «grossier (en parlant d'un paysan)» (Vie des Pères, Ars. 3641, fo60b ds Gdf.). B. Subst. masc. plur. 1792 «famille de mammifères ayant pour type le porc» (Encyclop. Méth. Syst. Anat., 2 CVIII d'apr. FEW t.9, p.189a). Empr. au lat. porcinus «de porc», dér. de porcus «porc». Fréq. abs. littér.: 16. |