| PONCE, subst. fém. A. − Ponce ou, plus usuel, en appos., pierre ponce. Roche volcanique légère, poreuse, très dure, dont on se sert (parfois après l'avoir réduite en poudre) pour polir, abraser, nettoyer. Toutes les substances dont cette montagne est composée, sont des laves plus ou moins poreuses et presque dans l'état de ponce (Voy. La Pérouse, t.3, 1797, p.132).V. cocardeau ex.: . ... quand la directrice (...) arrive près de moi, elle me voit en train de frotter énergiquement l'encre de mes mains avec du sable, «puisque ça ne s'en va pas avec de l'eau.» Ça prend très bien. −Laissez donc ça, dit Mlle Sergent, vous l'enlèverez chez vous à la pierre ponce.
Colette, Cl. école, 1900, p.78. − P. métaph. On ne voit plus que les yeux comme ceux d'un lépreux dans la ponce de la face corrodée (Claudel, Gdes odes, 1910, p.286). B. − Spécialement 1. BEAUX-ARTS, BROD., INDUSTR. TEXT. Sachet de toile à texture lâche, rempli de poudre colorante, avec lequel on tamponne un poncif pour en reproduire le dessin en pointillé. (Ds Adeline, Lex. termes art, 1884). Calquer un dessin avec la ponce (Ac.). 2. INDUSTR. TEXT. Encre grasse composée d'huile et de noir de fumée, qui sert à marquer d'une empreinte l'extrémité des pièces de toile. (Dict.xixeet xxes.). Rem. V. ponce, s.v. punch. Prononc. et Orth.: [pɔ
̃:s]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. Ca 1245 minér. (Huon de Cambrai, Regrets ND, 67, 4 ds T.-L.); 1538 pierre ponce (Est., s.v. pumex); 2. 1621 [éd.] «sachet d'étoffe contenant une poudre (à poncer) colorante» (E. Binet, Essay des merveilles de la nature, Rouen, R. de Beauvais et J. Osmont, p.201); 3. 1723 industr. text. (Savary d'apr. FEW t.9, p.573a). Du b. lat. pōmicem, acc. de pōmex «pierre ponce», altération prob. d'orig. dial. (osque) du lat. class. pumex, pumicis. V. FEW t.9, p.573a-b. Fréq. abs. littér.: 52. DÉR. 1. Poncette, subst. fém.,,Morceaux de feutre imprégnés d'un mélange de résine en poudre et de noir de fumée ou de céruse dont on se sert pour obtenir un poncis`` (Adeline, loc. cit.). Hubert, en train de tamponner le dessin avec une poncette chargée de blanc, avait levé la tête (Zola, Rêve, 1888, p.48).− [pɔ
̃sεt]. − 1resattest. a) 1remoit. du xiies. puncete «pierre ponce» (Philippe de Thaon, Lapidaire alphabétique, 117 ds Lapidaires anglo-norm., éd. P. Studer et J. Evans, V, p.208), b) 1621 [éd.] peint. (E. Binet, Essay des merveilles de la nature, p.535); de ponce, suff. -ette, v. -et. 2. Ponceux, -euse, adj.,minér. Qui est de la nature de la pierre ponce, qui possède la même structure cellulaire. Tuf ponceux. Les bords du Rhin présentent (...) des vestiges de formation [ignée]. Ce sont des agglomérats ponceux d'une épaisseur de quelques centimètres (Al. Brongniart, Arts céram., t.1, 1844, p.66).Le major (...) accourut et combla le trou de débris ponceux (Verne, Enf. cap. Grant, t.3, 1868, p.164).− [pɔ
̃sø], fém. [-ø:z]. − 1reattest. 1815 minér. (Raymond ds Mém. de la classe des sc. math. et phys. de l'Inst. de France, p.13: lits de cendres ponceuses); de ponce, suff. -eux*, -euse. |