| * Dans l'article "PONANT,, subst. masc." PONANT, subst. masc. Littér. ou région. L'ouest. Synon. le couchant, l'occident.Vers le ponant; du ponant au levant. Mais voyez. −Du ponant jusques à l'orient, l'Europe, qui vous hait, vous regarde en riant (Hugo, Ruy Blas, 1838, III, 2, p.394).Les orages viennent toujours du sud et les giboulées du ponant (Duhamel, Suzanne, 1941, p.265).− P. méton. ♦ Vx. [Gén. avec une majuscule] Les côtes occidentales de l'Europe, l'océan Atlantique (par opposition à la Méditerranée). Ports du Levant et du Ponant. La marine du Ponant ou la surintendance des relais et des postes (Chazelle, Diplom., 1962, p.60). ♦ Région. (côte méditerranéenne). Vent de ponant, p.ell., ponant. Vent d'ouest. (Dict.xixeet xxes.). REM. Ponantais, -aise, adj.,vieilli. Qui est de l'océan Atlantique, des côtes occidentales de l'Europe. Cette place de gardien de phare dont jouissaient mes pères sur les côtes ponantaises (Villiers de L'I.-A., Contes cruels, 1883, p.219).Empl. subst. Marin originaire des côtes françaises de l'Atlantique ou qui y exerce son métier. La Marine française se divise en deux grandes races: les Moco et les Ponantais, Bretagne et Provence, gens du Nord et gens du Midi (A. Daudet, Jack, t.2, 1876, p.110). Prononc. et Orth.: [pɔnɑ
̃]. Ac. 1694: ponant; 1718: ponent, ponant; 1762: ponant; 1798: ponant, ponent; dep. 1835: ponant. Étymol. et Hist.1. Ca 1240 ponent «vent d'Ouest» (Philippe de Novare, Mém., éd. Ch. Kohler, LVII); 2. fin xiiies. ponent «Occident» (Sidrac ds Gdf. Compl.); 3. 1566 la mer de Ponant «l'Océan Atlantique, par opposition à la Méditerranée» (Monluc, Commentaires et Lettres, éd. A. de Ruble, t.5, p.69); 1678 Ponant (Guillet). Empr. à l'a. prov. ponen «ouest, vent d'ouest» (xiies. ds Rayn. et Levy Prov.) qui remonte au lat. pop. [sōl]pōnens «[soleil] couchant» (d'où aussi ital. ponente, esp. poniente), expr. formée avec le part. prés. de pōnere «se poser, se coucher (en parlant des astres)», sens supposé d'apr. l'ital. porre «se coucher (en parlant du soleil)» (à la place du lat. occidere (occident*). Voir M. Alleyne, Les noms des vents en gallo-roman ds R. Ling. rom. t.25 1961, p.127). Bbg. Quem. DDL t.2. |