| POLYPE, subst. masc. A. − PATHOLOGIE 1. Concrétion fibrineuse qui se forme dans le coeur ou les gros vaisseaux (d'apr. Littré). Il croyait avoir un polype au coeur (Guéhenno, Jean-Jacques, 1948, p.109). 2. Tumeur molle, charnue ou fibreuse pédiculée, qui se développe dans les cavités revêtues d'une muqueuse. Polype de l'estomac, de l'intestin, de l'oesophage, de la vessie; polype nasal. Il a fallu opérer Isabelle d'un polype dans le nez. Ça n'a pas été très douloureux (Rivière, Corresp.[avec Alain-Fournier], 1909, p.161).Les polypes utérins s'observent: −au niveau du col utérin (...) −au niveau de l'endomètre (Roz.Gynécol.1981). B. − ZOOLOGIE 1. Vx. Poulpe. De hideux polypes qui serpentent avec leurs sept bras longs, armés de ventouses (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p.194). 2. Forme que prennent certains animaux marins anthozoaires (actinies, madrépores, coraux) à corps mou, contractile, creusé d'une cavité digestive et dont la partie supérieure est entourée de tentacules; animal se présentant sous cette forme. Colonie de polypes. Le Polype est un sac plus ou moins allongé, dont la partie postérieure, légèrement élargie, est fixée à un support (Zool., t.1, 1963, p.469 [Encyclop. de la Pléiade]). Prononc. et Orth.: [pɔlip]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.A. Ca 1240 polipe «grosseur qui se développe dans les cavités» (Chirurgie de Roger de Salerne, éd. D. J. A. Ross, 237 V ds Z. fr. Spr. Lit. t.86, p.252). B. 1. 1284 [date du ms.] polipe «poulpe» (Brunet Latin, Trésor, éd. P. Chabaille, p.250); 1546 polype (Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, XIII, 131, p.104); 2. 1742 (M. de Réaumur ds Mém. pour servir à l'hist. des insectes, t.6, préf., p.LIV: De concert avec M. Bernard de Jussieu ... je leur [animaux d'eau douce] ai imposé le nom de Polypes parce que leurs cornes nous parurent analogues aux bras de l'animal de mer qui est en possession de ce nom. M. Trembley l'adopta d'autant plus volontiers, que ... ces petits corps ou polypes d'eau douce, étoient voraces, que leurs cornes étoient de vrais bras avec lesquels ils sçavoient attraper des insectes). Empr. au lat. polypus «polype (sorte de zoophyte)» et «polype (dans le nez)», du gr. π
ο
λ
υ
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π
ο
υ
ς, -π
ο
δ
ο
ς «polype de mer, poulpe», «excroissance de chair, chancre dans le nez», subst. de l'adj. id. «à plusieurs pieds», formé à l'aide de π
ο
λ
υ-, de π
ο
λ
υ
́
ς «nombreux» et π
ο
υ
́
ς, π
ο
δ
ο
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ς «pied». Fréq. abs. littér.: 211. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 787, b) 190; xxes.: a) 84, b) 72. DÉR. Polypose, subst. fém.,pathol. Affection caractérisée par la formation de polypes multiples. Polypose gastrique, intestinale, nasale. Affections intestinales: polypose, colique, rectocôlites, rétrécissement du rectum (Ravault, Vignon, Rhumatol., 1956, p.573).− [pɔlipo:z]. − 1reattest. 1929 (Roussy ds Nouv. Traité Méd. fasc. 5, 2, p.119); de polype A, suff. -ose*. |