| PLOUF, interj. et subst. masc. I. − [Interj. onomat. évoquant le bruit de la chute d'un corps dans un liquide ou sur une surface molle] Plouf! elle se laisse tomber à plat ventre, toujours recouverte de son drap qui se confond dès lors avec celui du lit (Feydeau,Dame Maxim's, 1914, I, 8, p.14). − P. ext., rare. [Pour exprimer ou évoquer un événement soudain ou un choc moral] Synon. badaboum, bing, boum, clac, crac, hop, paf1, pan3, patapouf, patatras, pouf1, vlan, zou.Le coeur a flanché et, plouf! voilà ma bonne soeur devant saint Pierre (Bernanos,Journal curé camp., 1936, p.1038). II. − Subst. masc. A. − Bruit de chute ou de plongeon dans l'eau. Un gros plouf. À l'instant où je quitte le bureau j'entends comme un «plouf!» de plongeon. Un de ces bruits sourds, sans écho (Saint-Exup.,Terre hommes, 1939, p.211).Lisette (...) s'était jetée en avant dans un gros plouf et, après avoir été traînée vers la mer par une vague, s'était mise à nager (Queffélec,Recteur, 1944, p.126). B. − Au fig. Chute brusque, brutale ou dangereuse. Synon. dégringolade.Si vous avez des sonchelles, de la banque Schoudler, n'importe quelle valeur de ces bandits-là, vendez, vendez dès demain, c'est un bon conseil que je vous donne. Ça va faire un plouf inimaginable (Druon,Gdes fam., t.2, 1948, p.66). REM. Plof, onomat.[Sert à transcrire ou à évoquer le bruit mat ou sonore d'une chute d'un corps sur une surface ou dans l'eau] Synon. plaf, ploc, plouf.De temps en temps, un moineau attardé au festin de l'avoine, en regagnant son gîte, faisait choir d'une branche un paquet de neige; on entendait: plof! et le jardin retombait dans le silence (M. Bedel,Jérôme 60olatitude Nord, 1927, p.151 ds Rob. 1985). Prononc.: [pluf]. Étymol. et Hist. 1816 interj. (J. de Maistre, Corresp., let. au MisH. de Costa, 2 avr. ds Quem. DDL t.7); 1908 subst. (R. Martin du Gard, Devenir, ibid.). Onomat. Fréq. abs. littér.: 13. |