| PLOMBAGE, subst. masc. A. − 1. Opération qui consiste à plomber, à garnir de plomb. Plombage d'un toit, d'une cuve. Le plombage d'un faîte (Ac.). 2. CHIR. DENT. Opération qui consiste à plomber une dent; p.méton., fam., résultat de cette opération; produit solidifié qui obture le trou d'une dent. Plombage d'une dent cariée; plombage solide; plombage qui part; se faire (re)faire un plombage. Au milieu de ce dîner, je m'aperçois qu'une racine de dent, sur laquelle à peu près je mange depuis deux ans, dans le vide ou le plombage fatigué de mes autres molaires, je m'aperçois qu'elle s'est cassée (Goncourt, Journal,1890, p.1097). B. − Action de sceller avec un plomb, des plombs. Plombage d'un ballot, d'un compteur, d'une porte de wagon. Le bureau des douanes prussiennes s'est installé dans le couvent (...) l'ombre de Hildegarde assiste au plombage des colis (Hugo, Rhin,1842, p.231). C. − Spécialement 1. BEAUX-ARTS. Opération consistant à appliquer une couche d'émail sur une matière de couleur foncée pour lui donner une couleur de plomb. À Byzance comme à Saint-Cosme, le plombage indigo du fond des fresques et des mosaïques ne tend pas seulement à suggérer l'univers comme un drame, mais encore à enfermer les personnages dans un monde clos (Malrauxds Lar. Lang. fr.). 2. AGRIC. Action de plomber la terre. (Ds Lar. 19e-Lar. Lang. fr.). Prononc. et Orth.: [plɔ
̃ba:ʒ]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist.1. 1427 plommage «opération qui consiste à garnir de plomb» (Compte d'ouvrages, 1reSomme de mises, A. Tournai ds Gdf. Compl.); 2. 1791 «action de plomber les marchandises» (Réimpression de l'anc. Moniteur, IX, 64b ds Z. fr. Spr. Lit. t.35, p.142); 3. 1832 «action de plomber une dent» (Raymond); 4. 1835 «action de tasser la terre» (Maison rustique 19et.1, p.207). Dér. de plomber*; suff. -age*. |