| PLAY-BACK, subst. masc. inv. CIN., TÉLÉV. A. − Enregistrement de la partie sonore d'une séquence avant que celle-ci ne soit tournée (d'apr. Bessy, Truquages au cin., 1951, p.153). Raoul Sangla se tient à mi-distance des variétés et du style reportage. Pour cela, il compte sur une vertu (...) l'improvisation. Pas de «play-back». Ici l'on traque le naturel et la spontanéité (Le Figaro,2 nov. 1960, p.23, col. 5).Le play-back est couramment employé dans les dessins animés. Il est également utilisé, par exemple, dans certaines scènes chantées où la voix d'un chanteur est substituée à celle d'un acteur. Au moment du tournage, un haut-parleur diffuse l'enregistrement qui guide le jeu de l'acteur (Samuel, Art mus. contemp.,1962, p.768). B. − P. méton. Interprétation mimée de cet enregistrement par l'acteur ou le chanteur. Chanter en play-back. Quand Jean Casaril m'a proposé d'être Piaf, j'ai dû tout apprendre sur elle en deux mois. Et répéter pour les seize play-back (...) sur les indications de scène d'un chorégraphe venu des États-Unis (L'Express,13 août 1973, p.45). Prononc.: [plεbak]. Étymol. et Hist. 1930 (Ciné-Magazine, mars, p.52a ds Höfler Anglic.). Empr. à l'anglo-amér. playback, play-back (1929 ds NED Suppl.2) subst. verbal de to play back «rejouer (un enregistrement)» de to play (v. play) et back «en arrière». L'arrêté du 12 janv. 1973 proposait de substituer le mot surjeu à play-back à côté du terme plus techn. présonorisation (Journal Officiel du 18 janv. 1973 et du 25 avr. 1973, Lang. fr., textes législatifs et réglementaires, J.O., no1468, 1980, p.26). Bbg. Fugger (B.). Die Einstellung der Franzosen zur französischen Sprachpolitik. Wiesbaden, 1980, p.64. _Humbley t.2 1974, pp.651-652. _Quem. DDL t.3, 12. _Uren (O.). Le Vocab. du cin. fr. Fr. mod. 1952, t.20, p.215. |