| PLAIRE, verbe A. − Empl. trans. indir. 1. [Constr. avec un suj. nom.] a) Qqn plaît (à qqn).Éveiller la sympathie chez quelqu'un, être une source d'agrément, de satisfaction pour quelqu'un. ♦ [Dans un cont. impliquant une interprétation non active] Synon. fam. revenir.Elle dit à voix basse: «L'aimerais-tu donc déjà? Ce serait mal». −Mal, reprit Eugénie, pourquoi? Il te plaît, il plaît à Nanon, pourquoi ne me plairait-il pas? (Balzac,E. Grandet, 1834, p.97).Mademoiselle Thérèse (...) me plaisait par son humeur égale et riante (A. France,Pt Pierre, 1918, p.143): 1. Très réconfortante conversation avec le gouverneur Lamblin, qui nous invite à prendre avec lui tous nos repas. Combien me plaît cet homme modeste, dont l'oeuvre admirable montre ce que pourrait obtenir une administration intelligente et suivie.
Gide,Voy. Congo, 1927, p.714. ♦ [Dans un cont. impliquant une interprétation active] Synon. vieilli complaire à qqn.N'oubliez pas, madame, qu'il s'agit de plaire tout à fait au roi, plaire à peu près à la Chambre des députés, et enfin ne pas trop choquer cette pauvre Chambre des pairs (Stendhal,L. Leuwen, t.3, 1835, p.325).L'auteur a essayé de plaire au public par des artifices littéraires, il a déformé les faits pour les rendre plus beaux (Langlois, Seignobos,Introd. ét. hist., 1898, p.144). − Dans le domaine amoureux, sexuel.[Avec une interprétation active ou non active selon les cont.] Éveiller l'intérêt, le désir. Synon. charmer, séduire.La petite n'a pas voulu du monsieur, l'homme ne lui plaisait pas physiquement (Goncourt,Journal, 1887, p.700).Je crois que l'un des sexes cherchera toujours à plaire à l'autre et que de ce désir élémentaire naîtra éternellement le besoin de vaincre des rivaux (Maurois,Sil. Bramble, 1918, p.172). − Qqn plaît.[Gén. dans le discours de la crit. esthét. ou dans le domaine amoureux] L'art de plaire. L'homme ou la femme, qui veulent plaire encore, après qu'ils sont flétris, recherchent de préférence les personnes assez jeunes pour n'avoir pu comparer encore les idées du plaisir (Laclos,Éduc. femmes, 1803, p.463).Rien de moins sentimental et de moins moral que son oeuvre. Nulle anecdote. Nul souci de plaire ou seulement d'intéresser (Faure,Hist. art, 1921, p.214). − Empl. pronom. réfl.; empl. pronom. réciproque (dans le domaine amoureux). Je cherche à me plaire. J'ai l'ambition de l'ensemble (Valéry,Tel quel I, 1941, p.189).Chacun se plaisait à soi-même; moi, le mort, je ne me plaisais pas: je me trouvais très ordinaire, plus ennuyeux que le grand Corneille (Sartre,Mots, 1964, p.165). b) Qqc. plaît à qqn.Être agréable à quelqu'un, être une source d'agrément, de satisfaction pour quelqu'un. Synon. agréer, convenir, ravir, réjouir, aller (fam.), botter (fam.).N'avoir pas le bonheur, l'heur de plaire à qqn. Il est certain que la campagne me plaira beaucoup; j'en ai pour garant le plaisir qu'Adolphe se promet, en y vivant avec moi (Fiévée,Dot Suzette, 1798, p.185).Votre proposition me plaît fort. J'aime mieux avoir à faire à vous, brave et honnête ami, pour 100000 francs, que de recevoir 150000 francs de tout autre (Stendhal,L. Leuwen, t.3, 1835, p.413): 2. La bibliothèque de l'enfance (...) comprend un certain nombre d'oeuvres qui, ayant cessé de plaire aux adultes, sont censées devoir plaire aux enfants. Elles sont, d'ailleurs, adaptées, expurgées et luxueusement éditées.
Civilis. écr., 1939, p.30-9. ♦ [P. méton. du compl. introd. par à] J'ai en horreur la servitude; la liberté plaît à mon indépendance naturelle (Chateaubr.,Mém., t.3, 1848, p.284).En général il [le poulpe] plaît peu aux palais parisiens (Coupin,Animaux de nos pays, 1909, p.428). − Qqc. plaît.Une belle prairie, un ruisseau limpide sont des objets qui peuvent plaire un moment mais qui n'attachent pas long temps (Chênedollé,Journal, 1818, p.98).Il disait: − Prenez donc plutôt Musset... C'est délicieux!... Ça plaît toujours (Gyp,Souv. pte fille, 1928, p.226). − Vieilli. Cela lui/vous.... plaît à dire. [Empl. pour récuser une parole, en la présentant comme n'étant que l'expression de la subjectivité de son locuteur] Le Marchand: (...) Ah! dame! quand on est jeune, on ne s'endort pas au bruit des violons. L'Orfèvre: Jeune! jeune! cela vous plaît à dire. On n'est pas jeune avec une barbe comme celle-là (Musset,Lorenzaccio, 1834, i, 2, p.87).Il n'en sait pas davantage (...). Cela lui plaît à dire, et je suis bien certain que, s'il voulait parler... (Dumas père, Halifax, 1842, prol., 8, p.13). 2. [Dans une constr. impers.] a) Être agréable, convenir à quelqu'un.
α) Vieilli. Il plaît à qqn de + inf., il plaît à qqn que + prop. complét. ♦ [Constr. avec un inf.] Il nous plaît davantage de croire que l'oeuvre de Dieu est bonne, qu'elle est sainte (L. Blanc,Organ. trav., 1845, p.27).Je n'aime pas ce genre de récits; il ne me plaît pas de les croire vrais (Alain,Propos, 1914, p.181): 3. −Ne crie pas si haut (...), tout le monde nous regarde. −Et s'il me plaît de crier haut! S'il me plaît de te dire tes vérités! S'il me plaît... Heureusement les cigognes (...) venaient de se remettre en route (...); et toute la place (...) poussait un cri d'admiration.
Erckm.-Chatr.,Ami Fritz, 1864, p.74. ♦ [Constr. avec une complét.] Il ne me plaît nullement que MlleLambercier... monte ici, d'abord... et puis qu'elle y ait avec toi des colloques mystérieux (Hermant,M. de Courpière, 1907, iv, 7, p.31).Il nous plairait que l'année 1945 fût, pour l'éducation nationale, une aussi grande année que le fut l'année 1792 (Hist. instit. et doctr. pédag., 1944, p.373). − En partic. ♦ [P. méton. du compl. introd. par à] Il plaît à mon don-quichottisme de braver son intérêt et de mépriser la prudence (Amiel,Journal, 1866, p.284). ♦ [P. ell. du compl. introd. par à] Les promeneurs s'arrêtaient, des quadrilles se formaient et l'on dansait là où il plaisait de danser (Dumas père, Monte-Cristo, t.1, 1846, p.448). ♦ [L'inf. ou la complét. est pronominalisé(e) par un relatif] Il en sera de nous et de la France ce qu'il plaira à la providence, c'est-à-dire ce qui est déterminé par l'invincible force des choses (Maine de Biran,Journal, 1816, p.147).«Eh bien, monsieur, lui demanda-t-il, que serons-nous aujourd'hui? −Ce qu'il plaira à Cyrus», répondit le reporter. Or, de briquetiers et de potiers qu'ils avaient été jusqu'alors, les compagnons de l'ingénieur allaient devenir métallurgistes (Verne,Île myst., 1874, p.133). − Dans le lang. de la politesse, vieilli. [Empl. pour présenter une demande de façon déférente] Messieurs, que vous plaît-il de souper? (Nerval,Filles feu, Angélique, 1854, p.547).Madame, nous voici chez nous. Vous plaît-il que nous séparions l'appartement en deux? (About,Roi mont., 1857, p.113). ♦ Plaît-il*. ♦ S'il te/vous plaît. V. cette loc. en vedette autonome.
β) Fam. Ça plaît à qqn de + inf., ça plaît à qqn que + propr. complét.Il m'semble qu'j'ai le droit d'voyager comme ça m'plaît d'voyager (Benjamin,Gaspard, 1915, p.22).Et même... tu ne me croiras pas? Ça me plairait assez que tu lui parles une dernière fois... Oui, au fond, je le désire (Mauriac,Mal Aimés, 1945, ii, 6, p.199): 4. Ah! je voudrais aussi élever mes enfants, en faire de bons sujets (...). Il y a encore un idéal, ce serait de ne pas être battue, si je me remettais jamais en ménage; non, ça ne me plairait pas d'être battue... Et c'est tout, vous voyez, c'est tout...
Zola,Assommoir, 1877, p.411.
γ) Vx. Il plaît à qqn + inf.Imaginez le phénomène le plus vulgaire, l'élasticité par exemple, ou tel autre qu'il vous plaira choisir (J. de Maistre,Soirées St-Pétersb., t.1, 1821, p.369). b) [Dans une sub. ou dans une réponse en dialogue; avec ell. de l'inf. ou de la complét.] Convenir à quelqu'un. Synon. vouloir. − [Constr. avec il] Comme il vous plaira. J'espère te voir très prochainement; viens à 11 heures le jour qu'il te plaira (Flaub.,Corresp., 1872, p.386).Deux valets ravisseurs triturent comme il leur plaît les épaules nues de la fille de leur maître (Artaud,Théâtre et son double, 1938, p.168): 5. «Vendredi prochain, s'il plaît à Dieu, je me propose d'être ivre,» disait le feu duc de *, et notre auteur fixait ainsi d'avance quand et combien de fois dans un temps donné il se livrerait à sa débauche favorite.
Baudel.,Paradis artif., 1860, p.412. − [Constr. avec ça] Isabelle: (...) À quelle heure voulez-vous venir me voir demain matin, ma chérie? Dorothy: Vers dix heures, si ça vous plaît (Bourdet,Sexe faible, 1931, ii, p.402).V. dégoûtant ex. 6. Rem. Dans certains cont. et plus partic. dans les textes consultés du déb. du xixes., cette constr. connote l'idée de bon plaisir (v. plaisir II): Pourquoi faut-il que le pouvoir législatif soit paralysé, dès qu'il plaira au pouvoir exécutif (...)? L'opinion des ministres qui s'opposent à la loi, vous paroît-elle plus imposante que celle de vos représentans qui l'adoptent? (Robesp., Discours, Contre veto, t.6, 1789, p.92). 3. [Au subj.; dans les loc. infra] a) [Formule de souhait] Plaise, plût à Dieu (ou un terme équivalent) (de) + inf., plaise, plût à Dieu (ou un terme équivalent) que + prop. complét. Plaise à la providence m'accorder cette grâce. Point d'heure où je ne supplie la suprême miséricorde de me l'octroyer (Adam,Enf. Aust., 1902, p.376).Plût au ciel que ma fille fût morte, au lieu de t'épouser. Le meilleur des gendres est le tombeau (Montherl.,Malatesta, 1946, i, 6, p.450). − [P. ell. du suj.] −Alors je puis donner de l'espérance à madame votre mère?» demanda le curé (...). Afin de se débarrasser du curé, elle reprit: «Ne désespérez pas! −Plaise à Dieu! Nous en serions tous bien joyeux (...)» (Duranty,Malh. H. Gérard, 1860, p.280). b) [Formule marquant que l'on repousse l'éventualité de l'événement ou la supposition exprimée dans la complét.] À Dieu (ou un terme équivalent) ne plaise que + prop. complét. À Dieu ne plaise que je fasse le procès du mécanisme. Chaque siècle a ses procédés et personne plus que moi n'admire nos ingénieuses mécaniques (Barrès,Cahiers, t.9, 1912, p.344).Aux dieux ne plaise que je méconnaisse les séductions de l'imagination. On nous accuse quelquefois de manquer d'imagination. C'est qu'en nous l'imagination est réglée par l'action (Alain,Propos, 1930, p.942). − [Dans une incise] ♦ Ce qu'à Dieu ne plaise. Dans le cas où, ce qu'à Dieu ne plaise, nos relations éprouveraient quelque obstacle, tu peux écrire en toute sûreté à l'adresse que je t'ai donnée (Hugo,Lettres fiancée, 1821, p.41). ♦ À Dieu ne plaise. Ce soir, si vous voulez, Françoise... Si j'avais (à Dieu ne plaise!) vingt ans de moins, je serais sans doute assez fou pour essayer de prouver que cela n'était pas le repos, que vous appeliez repos la révolte silencieuse d'une pauvre petite âme écrasée (Bernanos,Dialog. ombres, 1928, p.43). c) [Formule de requête] Plaise (à) qqn (de) + inf., plaise (à) qqn que + prop. complét. − Vieilli. Monsieur mon maître, plaise humblement Votre Seigneurie accepter que je n'aie pas confiance en Votre Seigneurie (Claudel,Soulier, 1929, 1rejournée, 7, p.678). − DR. Plaise à la chambre condamner ma cliente à l'amende (Hugo,N.-D. Paris, 1832, p.366).Plaise à M. le juge de paix d'appliquer le maximum de la peine (Flaub.,Bouvard, t.2, 1880, p.181). B. − Empl. pronom. 1. Qqn se plaît à + inf., qqn se plaît à + groupe nom.Prendre plaisir à. − [Constr. avec un inf.] Apprenez donc que nul ne se dit du petit peuple, ne se plaît à être du petit peuple, ni à y rencontrer ses amis (Toepffer,Nouv. genev., 1839, p.183).Je me plais à contempler le pavillon et ses deux tourtereaux, comme on aime à voir un beau site (Balzac,Paysans, 1844, p.186): 6. Ignorant et romantique, il se plaisait pourtant, comme Napoléon, à évoquer sur son passage les grands noms de l'Histoire, Babylone, Ninive, Alexandre, le sultan Aroun-al-Raschid.
A. France,Vie fleur, 1922, p.515. ♦ [P. méton. du suj.] Leur travail entier se plaît à faire serpenter, autour de la croix, le labyrinthe habile de leurs arguments (Vigny,Serv. et grand. milit., 1835, p.215).L'orgueil de caste (...) se plaît à concentrer sur une seule tête tous les rayons de la fortune familiale (Jaurès,Ét. soc., 1901, p.216). − [Constr. avec un compl. nom.] Il ne se plaisait qu'à la lecture de Pascal et de Montesquieu. Il aimait à pascaliser, comme il disait lui-même (Chênedollé,Journal, 1832, p.146).Celui qui, sur le champ de foire, se plaît au jeu des autos tamponneuses ne risque pas sa vie (Jeux et sports, 1967, p.1169). ♦ [Le compl. introd. par à désigne une pers.] Farou, paré d'aventures éclatantes et brèves ne cessa pas pour si peu de se plaire à Fanny (Colette,Seconde, 1929, p.55).V. amant ex. 59. ♦ [P. méton. du suj.] L'imagination de Werner se plaît singulièrement à ces associations qui ont l'air de quelque chose de surnaturel (Staël,Allemagne, t.3, 1810, p.152).L'école classique se plaît aux sujets officiels, historiques, mythologiques, allégoriques, religieux même (Barlet, Lejay,Art de demain, 1897, p.39). 2. Qqn se plaît + compl. de lieu.Aimer à être quelque part. La longue et belle esplanade des fortifications avait été convertie en un mail, ombragé d'ormes sous lesquels se plaisent les habitants (Balzac,Béatrix, 1839, p.5).Vous pensez que vous allez vous plaire en Amérique? (Bourdet,Sexe faible, 1931, ii, p.399). − P. anal. [Le suj. désigne une plante, un animal] Trouver un milieu favorable, être en abondance quelque part. Synon. prospérer.Des amphibies, tels que les chevaux marins (...) se plaisent au milieu des glaces flottantes (Bern. de St-P., Harm. nat., 1814, p.362).Le houblon se plaît dans les endroits abrités des vents violents (Industr. fr. brass., 1955, p.4). − Au fig. Prendre plaisir à (quelque chose). Ces éternels problèmes où se plaisent les âmes de haut vol, comme les vôtres, que tourmentent incessamment les mystérieuses énigmes de la vie (Pailleron,Monde où l'on s'ennuie, 1869, ii, 1, p.93).Ces jeux d'imagination où se plaisent tous les enfants (Béguin,Âme romant., 1939, p.34). 3. Qqn se plaît avec qqn.Aimer à être avec quelqu'un. Si tu ne l'effarouches point, il se plaira avec toi; songe qu'il faut que de son propre mouvement il te fasse son grand vicaire (Stendhal,Chartreuse, 1839, p.130).Je ne comprends pas comment un bel homme comme toi puisse se plaire avec cette traînée, cette sauterelle (Zola,Ventre Paris, 1873, p.666). Prononc. et Orth.: [plε:ʀ], (il) plaît [plε]. Homon. forme de pleuvoir (plut). Att. ds Ac. dep. 1694. Ind. prés.: je plais, tu plais, il plaît, nous plaisons, vous plaisez, ils plaisent; imp.: je plaisais; passé simple: je plus; fut.: je plairai; impér.: plais, plaisons, plaisez; subj. prés.: que je plaise; subj. imp.: que je plusse; part. prés.: plaisant; part. passé inv.: plu. Étymol. et Hist. 1. a) Déb. xiies. «agréer, être agréable à quelqu'un» (en parlant de choses) (St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 1506); 1633 «satisfaire le goût du public» (Corneille, La suivante, préf.); b) ca 1160 «en parlant d'une personne, être agréable, charmer» (Eneas, 167 ds T.-L.); 2. a) ca 1050 «formule de voeu» si Deu ploüst (Alexis, éd. C. Storey, 535); ca 1165 Pleüst a Dieu que (Chrétien de Troyes, Guillaume d'Angleterre, éd. M. Wilmotte, 658); 1636 plaise à Dieu (Monet); b) 1160-74 s'il vus plaist (Wace, Rou, éd. H. Andresen, 1727); 1874 comme il vous plaira «exprime une indifférence à une menace» (Lar. 19e); c) ca 1480 plest-il? (Mistere Viel Testament, éd. J. de Rothschild, V, 124); 1670 plaît-il? (Molière, Bourgeois gentilhomme, III, 2); 3. 1269-78 verbe pronom. «être content de soi» (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 13606); 1560 se plaire à + n. ou inf. «prendre plaisir à» (Bible Rebul, Eccl., chap.11, verset 16); ca 1590 «trouver du plaisir à être avec quelqu'un» (Montaigne, Essais, éd. P. Villey et V. L. Saulnier, I, XXI, 98); 1604 se plaire de + inf. (Montchrestien, Aman, éd. Petit de Julleville, 243); 1690 «en parlant des animaux, des végétaux» (Fur.). Issu peut-être d'un doublet plácĕre formé à côté de placire (v. FEW 9, 5 b, no28), ou bien réfection d'apr. il plaît, de l'a. fr. plaisir* usité comme inf. jusqu'au xiiies., sur le modèle des verbes comme faire, traire... Fréq. abs. littér.: 11872. Fréq. rel. littér.: xixes.: a) 18847, b) 15924; xxes.: a) 16242, b) 16102. Bbg. Bolbjerg (A). Six verbes fr.: la catégorie -aire. R. rom. 1979, t.14, pp.114-116. _ Duch. Beauté. 1960, p.67, 84. _ Dumonceaux (P.). Langue et sensibilité au xviies. Genève, 1975, pp.285-350. - Lanly (A.). Morphol. hist. des verbes fr. Paris, 1977, pp.256-258. _ Morin (Y.-C.). Maintien du e final dans l'évol. hist. des mots du type faire et maire en fr. Can. J. Ling. 1979, t.24, p.95, 110. |