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PLAIGNARD, -ARDE, adj.
Vieilli
A. − Péj. [En parlant de qqn] Qui se plaint sans cesse ou trop facilement. (Dict. xixeet xxes.). Synon. geignard, plaintif.
− Empl. subst. Les plaignards et les niais suivent de près les sensibles. Le Lac de Lamartine a eu ses cascades à l'infini, et a formé quantité de petits lacs au-dessous, avec des couples d'amants soupirant leurs barcaroles (Sainte-Beuve, Caus. lundi, t.14, 1859, p.293).
B. − [En parlant de qqc.] Qui a le ton d'une plainte. Les observations [de Madame] étaient toujours adoucies par une voix hypocritement plaignarde (E. de Goncourt, Élisa, 1877, p.77).
REM.
Plaignardement, adv.,rare. De manière plaignarde, en geignant. Et Nello tout en traitant, tout le long de la journée, Gianni de «frère impossible» et en le taquinant, moitié gaiement, moitié plaignardement (...), continuait à s'efforcer d'arriver au saut du tour (E. de Goncourt, Zemganno, 1879, p.199).
Prononc.: [plε ɳa:ʀ], fém. [-aʀd]. Étymol. et Hist.1. 1558 «plaintif (corde)» (Guillaume Morel, Verb. latin. commentarii, s.v. querulus); 2. 1859 subst. (Sainte-Beuve, loc. cit.); 1874 adj. (Lar. 19e). Dér. de (se) plaindre*; suff. -ard*, sur le modèle de plaignant*.