| PLAGE1, subst. fém. Vieilli, poét. Contrée. Il semble, pour voler vers ces plages nouvelles, Qu'un pouvoir inconnu vient me donner des ailes (Delille, Paradis perdu, t.1, 1804, p.145).Quand vos mânes viendront, portés sur les nuages, Visiter les enfants de ces lointaines plages (Baour-Lormian, Ossian, 1827, p.266).Mort! Que je ne te brave ni ne te craigne; que seulement je m'apprête à voir ces plages fortunées dont tu ouvres l'entrée! (Toepffer, Nouv. genev., 1839, p.181).Prononc. et Orth.: [pla:ʒ]. Homon. et homogr. plage2. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1290 «étendue de terre» (Cartulaire de St Vandrille, t.1, p.1009 ds du Cange, s.v. platea2); 1377 «région, contrée» (N. Oresme, Le Livre du Ciel et du Monde, éd. A. D. Menut et A. J. Denomy, p.352). Empr. au lat. plaga «étendue, région». A été confondu avec plage2* à partir du xvies. (cf. Amyot, Vies, Alex., 30 ds Gdf. Compl., qui emploie plage de mer au sens de «région située au bord de la mer»). Bbg. Aebischer (P.). Précisions sur les orig. lointaines du fr. plage. Vox rom. 1936, t.1, pp.225-234. |