| PLACETTE, subst. fém. A. − 1. Petite place publique. Placette de l'église, du village. Et sur les placettes ombragées de platanes, dans les vieux bourgs (...) partout, c'étaient des allocutions, des sermons, des conférences (A. Daudet, Port-Tarascon, 1890, p.42).Comme le temps passe! Où sont les Pyrénées fleuries de cerisiers (...) Où les vallées étroites (...)? et la placette basque où fumait le chocolat noir? (Colette, Vagab., 1910, p.297).Ce fut d'assez paisible allure qu'on déboucha, en longeant la gendarmerie, sur la placette qui fait parvis à Saint-Éloi (Toulet, J. fille verte, 1918, p.290). 2. BÂT., TRAV. PUBL., URBAN. [Dans un grand ensemble] ,,Place de petites dimensions, favorisant les relations de voisinage (en italien: piazetta)`` (Lang. fr., 1980 [1973], p.74). B. − AGRIC., SYLVIC. ,,Petite parcelle, suivie en vue de recherches expérimentales`` (Agric. 1977); ,,petite étendue de quelques mètres carrés à 10 ares`` (Plais. 1969). Prononc.: [plasεt]. Étymol. et Hist. 1356 (Chirographe du 30 juillet, Arch. Tournai ds Gdf.) −1583 (Chirographe du 19 mars, ibid.); 1866 placette publique (Amiel, Journal, p.395); 1881 (A. Daudet, N. Roumestan, p.70). Dér. de place*; suff. -ette (-et*). Non att. au delà du xvies., le terme était resté vivant dans les parlers région. du Nord et dans les formes prov. corresp. au Sud (v. FEW t.9, p.39a) d'où il a pu être repris au xixes., à côté d'un néol. isolé placette dimin. de place «situation, charge, emploi» (Mercier t.2 1801, p.183). Fréq. abs. littér.: 28. |