| PIZZA, subst. fém. ART CULIN. Mets d'origine napolitaine, fait de pâte à pain façonnée en forme de galette ou de tarte, garnie de tomates, d'aromates et d'ingrédients variés (oignons, fromage, olives, anchois, champignons, jambon, etc.) et cuite au four. Brogan m'emmena dîner dans un restaurant italien, et tout en mangeant une pizza, je me demandais pourquoi je me sentais si confortable, près de lui (Beauvoir, Mandarins, 1954, p.306).La pizza napolitaine fut d'abord une simple galette de pain, garnie de quelques tranches de tomates, arrosée d'huile et parfumée d'herbes (Femmes d'Aujourd'hui, 1979, suppl. no22, p.2).Prononc. et Orth.: [pidza]. Au plur. des pizzas. Étymol. et Hist. 1888 (Journ. de la jeunesse, Suppl., 17 mars, no596 ds Quem. DDL t.20). Mot ital., att. d'abord au sens de «fouace, galette» (dep. 997 en lat. médiév., doc. Arch. de la cathédrale de Gaète ds art. cité infra, pp.62-63; dep. 1535 en napolitain, B. Di Falco, p.76; dep. 1549 en ital., Cr. Messibugo, ibid., p.77), au sens actuel dep. 1570 (B. Scappi, ibid., p.81), d'orig. incertaine; G. Princi-Braccini (ds Archivio glottologico italiano t.64, 1979, pp.42-87) a proposé comme étymon un mot got. ou longobard corresp. à l'a. h. all. bizzo (cf. all. Bissen) «morceau (de pain); bouchée; fouace» att. dep. le ixes. (glose, ibid., pp.49-50); R. Giacomelli (ds Mél. G. Rohlfs, Rivista storica calabrese t.3, 1982, pp.135-146) a proposé le grec vulg. π
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α «fouace» (v. aussi G. Rohlfs, Lexicon Graecanicum Italiae Inferioris, Tübingen, 1964, s.v.
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α). Pour d'autres hyp., v. ces art. et C. Romeo ds Rom. Philol. t.16, pp.22-29, ainsi que H. et R. Kahane, ibid., pp.29-30. |