| PITCHOUN, -OUNE, subst. Région. (Provence), fam. Petit(e) enfant. Cette fois, la pitchoune a la fièvre (Richepin, Miarka, 1883, p.246).− En empl. appellatif à valeur affective. Tu viendrais chez moi un mois d'temps que j't'en f'rais goûter [du vin muscat] chaque jour du pas pareil, mon pitchoun. −Tu parles d'une noce dit le soldat reconnaissant (Barbusse, Feu, 1916, p.153). REM. Pitchounet, -ette, subst.,synon.Le petit de Miette a une coqueluche terrible depuis dix jours. On craint même pour sa vie! César: Pauvre pitchounet! (Pagnol, Fanny, 1932, III, 7, p.195). Prononc. et Orth.: [pitʃun]. Au plur. des pitchouns, -es. Étymol. et Hist. 1848 (Labiche, J. homme pressé, 4, p.352). Mot prov. signifiant «petit» (1931, Brun, Le Français de Marseille), formé sur le rad. expr. pitch- qui évoque la petitesse. Cf. a. prov. pichon adj. «petit» (xvies., P. Meyer, Doc. ling. du Midi de la France) et arg. pechon «garçon mercelot, apprenti-gueux» (1596, La Vie généreuse des Mercelots, Gueuz et Boesmiens ds Sain. Sources arg. t.1, p.146, 147, 152). Bbg. Quem. DDL t.17 (s.v. pitchounette). |