| * Dans l'article "PISTER2,, verbe trans." PISTER2, verbe trans. A. − Empl. trans. 1. CHASSE. Relever les traces d'un animal, suivre la piste d'un gibier. Chasseur qui piste un lièvre. On ne les voit pas [les éléphants dans les herbes]. Mais on entend très bien leur digestion, les borborygmes du ventre. Ce sont les vieux solitaires que l'on piste et que l'on traque qui sont le plus dangereux (Cendrars, Homme foudr.,1945, p.64).Langlois pista tout seul [un loup] pendant trois jours (Giono, Roi sans divertiss.,1947, p.109). 2. P. anal. Suivre quelqu'un en le surveillant discrètement. Synon. filer.«Et si on restait à Marseille, bien cachés?» proposa-t-il. −«On serait pistés avant deux jours», riposta Jacques en haussant les épaules (Martin du G., Thib.,Cah. gr., 1922, p.633).Tu croyais avoir la paix. Qui diable penserait à venir te chercher à Walcheren? Pauvre agneau, si tu savais comme ç'a été facile! J'ai eu qu'à le pister, ton protecteur, il m'a montré la route (Van der Meersch, Empreinte dieu,1936, p.188).J'ai fini par vous retrouver. Pas sans mal. Vingt minutes que je vous piste (Arnoux, Paris,1939, p.180). − P. ext. Suivre à la trace quelqu'un, épier ses moindres faits et gestes. Il vous pistait toute la journée, toujours en traître et dès le premier instant... il vous quittait plus, à la trace, feutré, à la semelle... sinueux, derrière vous (Céline, Mort à crédit,1936, p.162). 3. En partic., vieilli, pop. Racoler des clients pour un hôtel, une boîte de nuit. (Ds Rob. 1985). 4. Au fig. Rechercher (une chose abstraite). Il laissait volontiers une formule en plan pour pister le bonheur (Giono, Voy. Ital.,1953, p.259). B. − Empl. pronom., pop. S'enfuir. Le type s'est pisté; il avait l'air pas rassuré (Barbusse, Feu,1916, p.61). C. − CIN. Déposer sur un film la ou les pistes magnétiques où seront enregistrés les sons (d'apr. GDEL). Prononc.: [piste], (il) piste [pist]. Étymol. et Hist.1. 1859 «guetter quelqu'un et le suivre sans se faire voir» (Mozin-Peschier Suppl. d'apr. FEW t.8, p.599a); 2. 1903 «suivre un gibier à la piste» (Nouv. Lar. ill.). Dér. de piste*; dés. -er. DÉR. Pistage, subst. masc.a) Chasse. Action de pister un gibier. Et, même en passant en revue nos chiens d'arrêt, nous trouvons le braque du Midi (...) manifester une grande aptitude pour le pistage, le griffon laineux également de même que l'épagneul de Pont-Audemer (Le Sport universel illustré,8 déc. 1900, p.779b ds Quem. DDL t.9).b) Action de rechercher une piste, des pistes. Au bout de six mois de reconnaissances et de pistages miraculeux dans tous les terrains variés, ils possédaient jusqu'à la fibre, l'orientation à l'estime, le dédale des plus fins détours, les secrets des moindres abris! la position de toutes les mottes!... Mieux que les lièvres du terroir! (Céline, Mort à crédit,1936p.606).− [pista:ʒ]. −1resattest. a) 1900 (Le Sport universel illustré, loc. cit.), b) 1907 «action de pister quelqu'un» (Nouv. Lar. ill. Suppl.); de pister2; suff. -age*. BBG. −Chautard Vie étrange Argot 1931, p.662. |