| PISSÉE, subst. fém. A. − Quantité d'urine émise en une miction. Ouf! un gobelet de vin, un bol d'air frais, une pissée; toute pissée est une reposée (Arnoux, Zulma, 1960, p.247). B. − Fam. Chute de liquide, plus spécialement, pluie abondante et soudaine. (Dict.xxes.). − P. ext. Jet d'un liquide, éclaboussure. On t'y foutrait une tache caca d'oie pour représenter la rage, un triangle rouge pour exprimer la colère et une pissée de vert pour rendre la bile rentrée et la trouille foireuse (Queneau, Exerc. style, 1947, p.110). C. − En partic. ,,Écoulement du laitier hors du haut fourneau`` (Duval 1959). Prononc.: [pise]. Étymol. et Hist. 1. 1609 «quantité d'urine émise en une fois» (Oudin, Refranes..., p.155 ds Quem. DDL t.7); 1665 (ds Quem. DDL t.13), attest. isolées, à nouv. en 1869 (Littré); 2. 1869 métall. «écoulement des scories» (ibid.); 3. 1923 «jet d'un liquide, éclaboussure» (Châteaubriant, La Brière, p.98); 4. 1963 «chute abondante de pluie, d'eau» (Lar. encyclop.). Part. passé fém. subst. de pisser*. Aux sens 3 et 4, cour. dans les dial. (FEW t.8, pp.588a et 593a). |