| PIPO, subst. masc. Arg. scol. A. − L'École polytechnique. Synon. X.Faire, préparer pipo; entrer à pipo. Pendant les vacances, cette année-là, le neveu de MmeBarrel, Jacques Schoelzer qui venait d'être reçu à pipo, se joignit au groupe, auquel cela donna le double lustre de polytechnique et du fil d'Alsace (Aragon, Beaux quart.,1936, p.44). − Empl. adj. Il vient d'être le premier de sa classe en arithmétique (...) il ira à l'École pipo! (Lévy-Pinet1894, p.231). B. − P. méton. Élève, ancien élève de cette école. Il est constant que tout pipo qui est sorti [,] sans piquer une sèche, de ses examens généraux, se croit parfaitement apte à régenter l'État (Gaulois,mars 1881ds Fustier, Suppl. dict. Delvau, 1883, p.541).«Oh! le pauvre petit pipo!» La dame avait poussé un cri étouffé: sous le portrait d'Octave Blévigne, «fils du précédent», une main pieuse avait tracé ces mots: «Mort à Polytechnique en 1904» (Sartre, Nausée,1938, p.122). Prononc.: [pipo]. Homon. pipeau. Étymol. et Hist. 1. 1860 Pipo, École pipo d'apr. Esn.; 1882 (Grison, Paris, p.154: élèves de l'École polytechnique ou pipo); 2. av. 1870 pipo «polytechnicien» (Complainte polytechnicienne ds Lévy-Pinet, p.145). Orig. obsc., peut-être issu de Polyt[echnique], cf. Hippolyte qui serait devenu pipo (1865, Suisse) d'apr. Esn. |