| PIPE-LINE, PIPELINE, subst. masc. I. − Canalisation de gros diamètre servant au transport à grande distance de certains fluides (notamment carburants liquides, gaz naturel) et de certaines substances pulvérisées; p.méton., ensemble des canalisations et des installations permettant ce transport. Synon. gazoduc, oléoduc.Transport du gaz, du fuel, du pétrole par pipe-lines; station de pompage, de compression d'un pipe-line; pipeline marin. Des cargos aspirent, comme un fumeur de narguilé, le pipe-line de l'Anglo-Iranian qui amène le mazout en plein port (Morand, Route Indes, 1936, p.205).La France, non plus, ne pouvait se désintéresser d'un port où aboutissait le pipe-line que nous venions de construire à grands frais (Tharaud, Mille et un jours de l'Islam, I, 1937, p.38).Des milliers et des milliers de prisonniers russes et français (...) travaillaient cette nuit-là à l'établissement d'un pipe-line en bordure de la voie ferrée et (...), dès le début de l'alerte, s'étaient réfugiés dans les tuyaux de fonte qu'ils accouplaient (Cendrars, Bourlinguer, 1948, p.287). Rem. Abrév. fam., pipe. Vanne ouverte à moitié: 100 diamètres du pipe. Les pipe-lines sont constitués par des tuyaux d'acier réunis par des pas de vis coniques ou des brides (Chartrou, Pétroles natur. et artif., 1931, p.69). L'impossibilité de transporter les fuels lourds par pipe (Le Monde, 23 févr. 1958 ds Gilb. 1971). II. − INFORMAT. ,,Architecture d'ordinateurs ou d'unités spécialisées permettant de hautes performances`` (Morvan 1980). Prononc. et Orth.: [piplin], [pajplajn]. Lar. Lang. fr.: pipe-line [pajplajn] ou pipeline (prononc. fr.). Au plur. des pipelines, des pipe-lines. Prop. Catach-Golf. Orth. Lexicogr. 1971, p.288: un pipeline, plur. des pipelines. Étymol. et Hist. 1885 pipe-line subst. fém. (L. Figuier, L'Année scientifique et industrielle, p.481 ds Rey-Gagnon Anglic.); 1907 subst. masc. (Nouv. Lar. ill. Compl.); v. aussi Höfler Anglic. Empr. à l'angl. pipe-line (1873 ds NED Suppl.) comp. de pipe «tuyau», issu du vieil angl. (à l'orig. duquel et de ses correspondants germaniques on suppose un lat. pop. *pippa, v. pipe) et de line «ligne» issu en partie de l'empr. par le moy. angl. du fr. ligne* (NED). Terme admis par l'arrêté du 12 janv. 1973 sur l'enrichissement du vocabulaire (Journal Officiel du 18 janv. 1973. Langue fr., Textes législatifs et réglementaires, no73-21, p.23). Bbg. Bonn. 1920, p.106. |