| PINARD, subst. masc. Pop. Vin de qualité inférieure ou de consommation courante, généralement chargé en couleur et en tanin. Un coup de pinard. Je l'ai dit et je le répète: Qu'il soit du Vaud ou du Valais, Ton pinard ne vaut pas tripette, C'est le pire des reginglets (Ponchon, Muse cabaret,1920, p.103).Nous hasarder à quitter les lignes; la première fois, ce fut pour aller chercher du pinard supplémentaire (Vialar, Morts viv.,1947, p.174).− P. ext. Vin de toute qualité. [Tracasse:] Qué pinard que vous préférez, les gars, Bordeaux ou Bourgogne? (L. Daudet, Ariane,1936, p.22).Il sait qu'ici l'on peut prendre le vin en carafe, (...) et que là on ne peut se permettre que le pinard à étiquette (Queneau, Enf. du limon,1938, p.59). Prononc. et Orth.: [pina:ʀ]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1886 (d'apr. Esn.). Issu, par substitution de suff., de pineau*. Fréq. abs. littér.: 43. DÉR. Pinardier, subst. masc.a) Navire-citerne aménagé spécialement pour le transport du vin en vrac. Il existe ainsi des navires construits pour le transport de la houille (charbonniers), des minerais et des phosphates, de la viande (frigorifiques), des fruits (bananiers et autres «fruitiers»), des vins (pinardiers) (Le Masson, Mar.,1951, p.71).b) Pop. Gros producteur de vin, ou négociant en vins. Et puis, n'est-ce pas, ce serait faire preuve de beaucoup d'exigence en mettant en parallèle dans les préoccupations de nos gouvernants, le problème de la paix et la défense des «pinardiers» (Combat,15 mai 1953, p.1, col.1).− [pinaʀdje]. − 1resattest. a) 1951 «navire-citerne destiné au transport du vin» (Le Masson, loc. cit.), b) 1953 «marchand de vin en gros» (Combat, loc. cit.); de pinard, suff. -ier*. BBG. −Migl. Nome propr. 1968 [1927], p.246. |