| * Dans l'article "PINAILLER,, verbe intrans." PINAILLER, verbe intrans. Fam., péj. Avoir le souci exagéré des détails, de la précision; argumenter sans cesse de façon souvent mesquine. Synon. chicaner, chinoiser (fam.), chipoter (fam.), ergoter, subtiliser, chercher la petite bête (fam.), couper les cheveux en quatre (fam.).À la police, à la douane, selon les cas, les gabelous et les flics pinaillent sur des détails ou vous expédient très vite (L. Bodard, Les plaisirs de l'Hexagone,1971ds Gilb. 1980).Tout ça c'était les grandes lignes, la direction qu'il fallait prendre. J'allais pas me mettre à pinailler (A. Boudard, Cinoche,Paris, La Table ronde, 1974, p.163).Prononc.: [pinɑje], [-na-], (il) pinaille [pinɑ:j], [-naj]. Étymol. et Hist. 1934 (d'apr. R. Arveiller ds R. Ling. rom. t.42 1978, p.452); 1962 (Rob.). Orig. incertaine. Un rapprochement est possible avec le bourg. pinocher «se plaindre pour rien», proposé par Bl.-W.4-5, et qui est prob. issu de la famille du rad. pi-, exprimant des cris, des piaillements (FEW t.8, p.418a). DÉR. 1. Pinaillage, subst. masc.,péj., fam. Action de pinailler; résultat de cette action. Le ton de la campagne [présidentielle de J. Chaban Delmas]?: «Simple. Pas trop de chiffres et de pinaillage quant au P.N.B. [produit national brut]» (Le Nouvel Observateur,13 avr. 1974, p.30, col. 3).− [pinɑja:ʒ], [-na-]. − 1resattest. 1934 (d'apr. R. Arveiller, loc. cit.), 1970 (Rob. Suppl.); de pinailler, suff. -age*. 2. Pinaillerie, subst. fém.,péj., fam. Fait de pinailler; p. méton., souvent au plur. Manifestations d'un goût pour les complications; discussions stériles. Synon. chicanerie, chinoiserie, pinaillage.Les pinailleries l'irritent (Le Point,26 nov. 1973ds Gilb. 1980).− [pinajʀi]. − 1reattest. 1973 id.; de pinailler, suff. -erie*. 3. Pinailleur, -euse, adj. et subst.,péj., fam. (Personne) qui a le souci exagéré du détail. Synon. chicaneur, chicanier, tatillon.Des pinailleurs (...) ou des enc... de mouches (Ch. Bruneauin Les Étoiles,4 sept., av. 1945,in Pages fr., no6, p. 58 ds Quem. DDL t.12, s.v. maquisard).C'était un bon employé, (...) un peu pinailleur peut-être, procédurier, chercheur de raisons (J. Hougron, La Gueule pleine de dents,Paris, 1970, p. 75).− [pinɑjoe:ʀ], [-na-], fém. [-ø:z]. − 1resattest. 1934 (d'apr. R. Arveiller, loc. cit.), 1953 (Sandry, Carrère, Dict. arg. mod.); de pinailler, suff. -eur2*. BBG. −Dub. Dér. 1962, p.41 (s.v. pinailleur). |