| PILOTAGE, subst. masc. A. − Action de piloter, résultat de cette action; ensemble des connaissances nécessaires pour piloter. 1. MAR. [Corresp. à piloter A] La flotte rhénane se compose de plus de 12000 navires (...). Le recrutement des équipages présente un grand intérêt: Les états riverains ont créé, pour les former, des écoles de pilotage (Albitreccia, Gds moyens transp., 1931, p.86). ♦ Droits de pilotage. ,,Sommes payées par les navires aux pilotes, en principe au titre de rémunération du service de ceux-ci, mais dues parfois, alors qu'aucun service n'a été rendu`` (Cap. 1936). Leur rémunération [des pilotes] est assurée par les droits de pilotage dont le taux est fixé, par décret, dans chaque arrondissement maritime, en fonction de la jauge nette des navires (M. Benoist, Pettier, Transp. mar., 1961, p.161). 2. AVIAT. [Corresp. à piloter B] Cabine, poste, tableau de pilotage. Marcelino, qui connaissait assez bien pilotage et navigation pour prévoir l'action de ses compagnons de bords, n'était pas redevenu pilote, mais il était le meilleur bombardier de l'escadrille internationale (Malraux, Espoir, 1937, p.554): . J'ai besoin de vous, Pilote. Vous seul, par vos anciennes relations, pouvez me procurer un appareil. Et vous pouvez aussi, en quelques jours, me faire apprendre le pilotage: suffisamment pour voler, pendant quelques heures, dans une direction donnée.
Martin du G., Thib., Été 14, 1936, p.682. ♦ Pilotage automatique. Pilotage dans lequel l'intervention du pilote peut se limiter aux opérations de décollage et d'atterrissage, la ligne de vol et l'altitude étant maintenues par des moyens automatiques. Système de pilotage automatique; pilotage sans visibilité. 3. AUTOMOB. [Corresp. à piloter C] La création en France de plusieurs écoles de pilotage permet à ceux qui s'intéressent à la compétition de se former avec un minimum de frais (Jeux et sports, 1967, p.1643). B. − Au fig. Action de diriger la politique, l'économie d'une communauté, d'une entreprise ou d'un pays. Pilotage à vue. Conduite d'une communauté sans principes à priori, uniquement en fonction des circonstances. Le «plan Fourcade» a réussi jusqu'à présent, mais son coût social pourrait être trop élevé si l'on n'affinait pas de plus en plus la manoeuvre. C'est peut-être du «pilotage à vue», mais par les temps qui courent, avant de regarder vers les horizons lointains, mieux vaut tâcher d'éviter les récifs (Le Monde, 1erfévr. 1975, p.36, col. 4). Prononc. et Orth.: [pilɔta:ʒ]. Homon. et homogr. pilotage (rem. s.v. pilotis). Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. 1484 [date d'achèvement de l'ouvrage] «action, art de diriger un navire» (P. Garcie, dit Ferrande, Grant Routier et pilotage et enseignement pour ancrer..., Rouen, 1525 [titre ds Bbg. du Lar. Lang. fr.]); 2. 1912 «action de conduire un véhicule à moteur» ici, un avion (R. Esnault-Pelterie in Almanach Hachette, p.203: écoles de pilotage aéronautique). Dér. de piloter*; suff. -age*. Fréq. abs. littér.: 12. |