| PILLEUR, -EUSE, subst. et adj. I. − Substantif A. − Personne qui se livre au pillage. Quant aux femmes, elle a trouvé, ou plutôt elle a trié ce qu'il y a de mieux dans la hotte aux pilleuses de bourses (Maupass.,Contes et nouv.,t.2, Yvette, 1884, p.487).On se réfugiait dans l'église contre les vexations, les pilleurs. Elle fut un refuge (Barrès, Cahiers,t.2, 1902, p.232): . soeur anne: Oui, aurons-nous le droit de nous défendre? Serons-nous condamnées sans avoir été entendues? soeur valentine: N'aurions-nous pas grand-honte de disputer nos pauvres vies à des assassins de prêtres et à des pilleurs d'églises?
Bernanos, Dialog. Carm.,1948, 5etabl., 12, p.1712. − P. anal. Quand, par exemple, le grand pilleur de miel, l'énorme sphinx atropos, le papillon sinistre qui porte sur le dos une tête de mort, pénètre dans la ruche... (Maeterl., Vie abeilles,1901, p.38). B. − P. anal. Plagiaire. On parlait de mes travaux, on citait les articles du «Pèlerin passionné» dans d'autres revues jeunes; et ensuite j'eus des pilleurs et des imitateurs (Larbaud, Barnabooth,1913, p.345). II. − Adj. Qui se livre au pillage. Et, comme l'homme ne vient plus, les bêtes y pullulent, les petits carnassiers en bas, les oiseaux pilleurs sur les cimes, tous les maraudeurs du croc et du bec qui s'y sentent à l'abri (Pesquidoux, Livre raison,1928, p.208). REM. Pilleresse, forme adj. fém. (pour les besoins de la versification).Fauche, garçon, d'une main pilleresse Le bel émail de la verte saison, Puis à plein poing enjonche la maison Des fleurs qu'avril enfante en sa jeunesse (Lacretelle, Silbermann,1922, p.34). Prononc. et Orth.: [pijoe:ʀ], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694 (au masc.). Étymol. et Hist. 1345 (Interrogatoire et jugement ds A. et E. Molinier, Chronique normande du XIVes., p.230). Dér. de piller*; suff. -eur2*. Fréq. abs. littér.: 17. |