| PIERRAILLE, subst. fém. A. − 1. Petite pierre; éclat de pierre. Une, des pierraille(s). Maison faite de pierrailles. Dans le fond de la caisse, et sur les trous qui y auront été pratiqués, on placera quelques coquilles ou menues pierrailles, pour empêcher la sortie de la terre et faciliter l'écoulement des eaux (Voy. La Pérouse,t.1, 1797, p.229).Le béton se compose de menues pierrailles dures, de fine poussière et d'un liant asphaltique (Bourde, Trav. publ.,1929, p.119).V. esquille ex. de Goncourt: . ... c'est un chaos de ravins et falaises surplombées de rochers gris qui brillent en dessous comme des braises et que sillonnent des torrents de cailloux noirs. Le quatrième jour du voyage, notre pauvre diligence qui se traînait depuis trente heures dans cet enfer de pierrailles, nous monta par les mille détours d'une route qui semblait à jamais prisonnière de ce dédale...
Tharaud, Fête arabe,1912, p.157. 2. Au sing. Amas, réunion, ensemble de petites pierres. Tas de pierraille; chemin semé de pierraille; route jonchée de pierraille; colline de pierraille. Repérer le moindre coin où il reste un arbre qui ne produit rien, ou de la pierraille à défricher (T'Serstevens, Itinér. esp.,1933, p.140).Le travail consistait à défoncer la montagne à coups de pic, ou à charger des wagonnets de terre et de pierraille (Ambrière, Gdes vac.,1946, p.60).V. grêlon ex. de Dorgelès. B. − CARR. ,,Masse de roche meuble composée d'éclats de pierre. Dans une sablière, ensemble d'éléments qui sont trop gros pour passer dans les cribles`` (Lar. encyclop.). REM. Pierrailleux, -euse, adj.Qui est couvert de pierrailles. La colline pierrailleuse (Arnoux, Roy. ombres,1954, p.91). Prononc. et Orth.: [pjε
ʀ
ɑ:j], [-a-]. Att. ds Ac. dep. 1740. Étymol. et Hist. Fin xives. pieraille (Eustache Deschamps, Balade ds OEuvres, éd. Queux de Saint-Hilaire, t.3, p.314, 15). Dér. de pierre*; suff. -aille*. Fréq. abs. littér.: 81. Bbg. Quem. DDL t.13, 27 (s.v. pierrailleux). |