| PIED(-)NOIR,(PIED NOIR, PIED-NOIR) subst. A. − Vieilli. [P. réf. à l'habitude des chauffeurs de bateaux algériens d'être pieds-nus dans la soute à charbon] Arabe d'Algérie. (Ds Esnault, Notes compl. «Poilu», [1919] 1956 et Blochw.-Runk. 1971). B. − Usuel. Français né en Algérie. Un beau roman d'Éric Ollivier, Les Enracinés, m'aide à entrer dans le drame des «pieds noirs» (Mauriac,Nouv. Bloc-Notes, 1961, p.348).Les Algériens, c'est-à-dire les «Français européens d'Algérie» surnommés Pieds Noirs s'opposent aussi aux Français de France ou Frankaouis (Lanly1962, pp.51-52). − Empl. adj. Des étudiants «pieds-noirs» rapatriés en métropole (Le Monde, 18 nov. 1965ds Gilb. 1980).Le parler «pied-noir» est-il un argot, un jargon, un patois, un dialecte? (Le Monde, 19 mars 1971ds Gilb. 1980). Prononc. et Orth.: [pjenwa:ʀ]. Rob.: pied noir. Plur. des pieds(-) noirs. V. pied. Étymol. et Hist. 1901 «matelot chauffeur sur un bateau à charbon» (ds Esn.); 1917 «surnom donné jadis aux Algériens» (ibid.); 1955 «Français né en Algérie» (ibid.). Comp. de pied* et noir*, le surnom viendrait du fait que les chauffeurs des bateaux, souvent algériens, marchaient pieds nus dans la soute à charbon. |