| PIAULE, subst. fém. Pop. Chambre; p.ext., logement. Chercher une piaule; rentrer dans sa piaule. J'croyais qu'il n'y avait pas un greffier (chat) dans la piaule (maison) (Brissac, Souv. prison., 1880, p.43).Elle traverse ma piaule tout doucement (Céline, Mort à crédit, 1936, p.44).[Ayant vu la salle à manger et la cuisine] Si on allait voir les piaules? dit-il. Faut penser à dormir. Ils montèrent (...) Quatre chambres en tout (Le Breton, Razzia, 1954, p.194).Prononc.: [pjo:l]. Étymol. et Hist. 1634 piolle «cabaret» (O. Chéreau, Le Jargon ou Lang. de l'arg. réformé, Lyon, Gay, p.46); id. «taverne» (Id., ibid., p.48: Y a-il une cambrouse en la piolle, Fanandel?); 2. 1829 piaule «maison» (Nouv. dict. d'arg., p.43); 1836 piolle «chambre» (Vidocq, Voleurs, t.2, p.26). Étant donné son sens primitif, piole, piaule se rattache prob. au verbe a. fr. pier «boire», v. piot. Fréq. abs. littér.: 38. Bbg. Sain. Arg. 1972 [1907], p.188. |