| PHYLOGÉNÈSE, PHYLOGÉNIE,(PHYLOGENÈSE, PHYLOGÉNÈSE) subst. fém. BIOL. [P. oppos. à ontogénèse] Formation et développement des espèces vivantes au cours des temps; p. méton., étude de ce processus. À quelles conditions la phylogénie et l'ontogénie revêtiront-elles un caractère proprement scientifique (...)? (Blondel, Action, 1893, p.74).La phylogenèse a ses lois propres par rapport à l'ontogenèse, car dans le monde humain, l'ultérieur modifie la constitution de l'antérieur au moment de son apparition (J. Vuillemin, Être et trav., 1949, p.48).Prononc. et Orth.: [filoʒ
ənε:z], [-ʒe-], [filoʒeni]. V. -ge̊nèse. Étymol. et Hist. phylogénèse, phylogénie 1874 (E. Haeckel, Hist. de la création des êtres organisés, trad. de l'all. par Ch. Letourneau, p.248, p.190 et 274). Comp. des élém. formants phylo- «espèce, classe organique», gr. φ
υ
λ
ο -, de φ
υ
̃
λ
ο
ν «classe, espèce» et -genèse*, -génie*, par l'intermédiaire de l'all. (E. Haeckel, Generelle Morphologie der Organismen, II, XX, 299 et I, III, 57 ds NED Suppl.2). Fréq. abs. littér.: 19. DÉR. Phylogénétique, phylogénique, adj.Relatif à la phylogénèse. Chez les Équidés et les Camélidés, on suit, de terrain en terrain, les étapes du progrès phylogénique (Cuénot, J. Rostand,Introd. génét., 1936, p.60).G. Roheim, qui substitue la théorie ontogénique de la culture à la théorie phylogénétique de la personnalité (Traité sociol., 1968, p.407).− [filɔ
ʒenetik], [filɔ
ʒenik]. − 1resattest. a) 1874 phylogénique (E. Haeckel, op. cit., p.190), b) 1897 théories phylogénétiques (L'Année biol., 3, p.514); dér. avec suff. -ique* de phylogénèse, phylogénie*. |