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PHTISIE, subst. fém.
A. − PATHOL., vx. Consomption lente et progressive, accompagnée d'épuisement des forces. Cliniquement, on groupait [à la fin du XVIIIes.] sous le nom de «phtisie» toutes les consomptions mal précisées, et l'on s'en tenait à la connaissance de quelques symptômes prédominants, communs d'ailleurs à toutes sortes de maladies (Bariéty, Coury, Hist. méd., 1963, p.603).
B. − Vieilli
1. Phtisie dorsale. Tuberculose vertébrale (d'apr. Méd. Biol. t.3 1972).
2. Phtisie laryngée. Laryngite tuberculeuse. Ce mal de gorge, rapproché de quintes de toux soudaines et de l'impossibilité de faire une lecture à haute voix un peu longue, me donne l'appréhension d'être au commencement d'une phtisie laryngée (Goncourt, Journal, 1887, p.639).
3. Phtisie (pulmonaire). Tuberculose pulmonaire. Phtisie aiguë, chronique, galopante; être atteint de phtisie; être emporté par la phtisie. La jeune duchesse était au troisième degré de la phtisie, et peu de jours après l'arrivée de Marguerite elle succombait (Dumas fils, Dame Cam., 1848, p.14).Il s'interrompit une seconde, passa un petit mouchoir sur son front blême. On entendit, dans le silence, la respiration courte de ses poumons rongé de phtisie, comparable au froissement d'un papier de soie (Bernanos, Imposture, 1927, p.398).V. aussi galopant II B b ex. de Goncourt:
. Tu as pendant ton sommeil une petite toux sèche, absolument semblable à celle de mon père, qui meurt d'une phtisie. J'ai reconnu dans le bruit de tes poumons quelques-uns des effets bizarres de cette maladie. Puis tu avais la fièvre, j'en suis sûre, ta main était moite et brûlante... Balzac, Peau chagr., 1831, p.251.
REM.
Phtisio-, élém. formant représentant phtisie dans des termes méd.a)
Phtisiogène, adj.,vieilli. Qui peut provoquer la phtisie. Cause, facteur phtisiogène (Lar. Lang. fr.).
b)
Phtisiogénèse, subst. fém.,,Ensemble des phénomènes régissant le développement de la tuberculose`` (Lar. Méd. t.3 1972). Ce chapitre étudie la genèse de la tuberculose-maladie ou phtisie. Alors que, si souvent, l'infection tuberculeuse demeure latente, pourquoi, dans certains cas, donne-t-elle une maladie si grave? (R. Israel, Pathol. méd., t.3, 1954, p.432).
c)
Phtisiothérapie, subst. fém.Traitement de la tuberculose pulmonaire (d'apr. Méd. Biol. t.3 1972).
Prononc. et Orth.: [ftizi]. Ac. 1694: phtisie; 1718-1835: phthisie (id. ds Littré); dep. 1878: phtisie (id. ds Rob., Lar. Lang. fr.); DG: phtisie, phthisie. Étymol. et Hist. 1. 1545 «consomption» (Gueroult, Hist. des plantes de L. Fousch, X ds Gdf. Compl.); 2. spéc. 1694 phtisie dorsale (Corneille); id. phtisie pulmonaire (ibid.); 1802 phtisie laryngée (Sauvée, Rech. sur la phtisie laryngée, thèse, Paris). Empr. au lat. phtisis, empr. du gr. φ θ ι ́ σ ι ς «dépérissement; consomption», dér. de φ θ ι ́ ν ω «se consumer»; pour les formes plus anc. tesie, tisie, v. FEW t.8, pp.404b-405a. Fréq. abs. littér.: 107. Bbg. Barb. Loan-words 1921, p.253. _Gall. 1955, p.135.