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PHOTOMÈTRE, subst. masc.
OPT. Appareil servant à mesurer les intensités lumineuses. La physique nous parle en effet des degrés d'intensité lumineuse comme de quantités véritables: ne les mesure-t-elle pas au photomètre? (Bergson, Essai donn. imm., 1889, p.51).Bouguer compara entre elles différentes sources de lumière artificielles et naturelles et définit leur intensité. Le photomètre fut inventé par lui en 1748, mais c'est l'invention, la même année, de l'héliomètre, qui retint l'attention de ses contemporains (Hist. gén. sc., t.3, vol. 1, 1961, p.161).Les photomètres classiques, qui utilisaient l'oeil humain comme révélateur, ont été progressivement remplacés par des photomètres à cellule photoélectrique (Hist. gén. sc., t.3, vol. 2, 1964, p.208).
♦ Photomètre physique ou photomètre objectif. Appareil mesurant, par comparaison ou par lecture directe, l'effet d'un rayonnement produit dans un récepteur physique. Le XIXesiècle a vu se développer un grand nombre de photomètres (...). Ce n'est que vers la fin du siècle que les photomètres «physiques» font leur apparition (Hist. gén. sc., t.3, vol. 1, 1961, p.161).
♦ Photomètre visuel ou photomètre subjectif. Appareil mesurant l'intensité d'un rayonnement par comparaison, constatée par l'oeil, avec un rayonnement de référence. Danjon (1948) (...) a étudié les lois de phase de Mercure et de Vénus au moyen d'un photomètre visuel à champs superposés, permettant de comparer une image peu grossie de la planète à une très petite image du soleil, d'éclat réglable (Hist. gén. sc., t.3, vol. 2, 1964, p.549).
− ASTRON. Photomètre stellaire. Instrument servant à mesurer l'énergie rayonnée par les étoiles dans le domaine spectral visible. L'échelle de Ptolémée offrait certains avantages, qu'on a cherché à conserver lorsque l'emploi de photomètres stellaires a permis de lui substituer une autre échelle, objective, continue et physiquement définie (Danjon, Cosmogr., 1948, p.264).
− PHOT. Synon. de posemètre.Quand on connaît la sensibilité d'une émulsion et qu'on a évalué à l'aide du photomètre (oculaire ou à cellule photo-électrique) la quantité de lumière réfléchie par le sujet, on peut en déduire avec précision l'ouverture du diaphragme et la vitesse d'obturation (Prinet, Phot., 1945, p.43).
Prononc. et Orth.: [fɔtɔmεtʀ ̭]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1792 «instrument propre à évaluer l'intensité de la lumière» (Ann. chim. et phys., 1resérie, t.12, p.64). Comp. de l'élém. formant photo-1* et de l'élém. suff. -mètre1* d'abord selon un lat. sav. photometrum (1760 Lambert, Photometria, 7 ds NED, s.v. photometry).